Ford l'annonce : c'est le moment de prendre des décisions difficiles

L’heure des choix a sonné chez Ford ce qui veut dire suppressions d'emplois, fermetures d'usines, en arbitrant sur les régions touchées et les métiers concernés. Une lourde restructuration qui doit se traduire par une charge de 11 milliards de dollars dans ses comptes dans les 3 à 5 prochaines années.

Or, cela arrive au pire moment, soit en pleine guerre commerciale déclenchée par le Président américain avec le reste du monde. Les conséquences du conflit se font déjà sentir par une hausse des coûts générés par les nouveaux tarifs imposés par l'administration Trump sur les importations d'acier et d'aluminium. Ford a vu chuter le cours de son action de près de 5 % et le groupe a reporté le rendez-vous donné le 26 septembre aux marchés financiers au cours duquel Jim Hackett, PDG depuis plus d'un an, devait présenter sa stratégie de relance.

« Nous avons du pain sur la planche » a avoué Bob Shanks qui n’est autre que le directeur financier. Au deuxième trimestre, le bénéfice net de Ford a chuté de 48 % à 1,07 milliard de dollars, tandis que le chiffre d'affaires a reculé de 2,4 % à 38,92 milliards. Côté piste sur les restructurations, on note que les silhouettes traditionnelles des berlines commercialisées en Amérique du Nord vont disparaître alors qu'en Europe le groupe déplore un manque de productivité et un « manque d'efficacité ».