Fin de l'aventure pour PGO ?
Audric Doche , mis à jour
La vie d'un artisan automobile n'est pas facile, surtout en ces temps modernes où équipements technologiques et grammes de CO2 comptent. La petite marque PGO, originaire d'Alès, en subit pleinement les dures conséquences.
Mise à jour : après consultation des différentes publications liées à l'assemblée générale du mois de septembre, il apparaît que la société a subi quelques modifications (démissions) et que le plan de continuation avait été effectivement prolongé par le tribunal de Nîmes jusqu'au 30 septembre.
"L’exercice 2016 a été marqué principalement par la diminution substantielle de l’engagement de l’actionnaire majoritaire dans le développement de la société, manifesté par:
- La diminution significative de ses apports en compte courant (448K€ vs 4.575K€ au cours de l’exercice 2015).
- Le non-respect d’une commande importante de véhicule, donnant lieu à l’émission d’une lettre de garantie qui a conduit la société, bénéficiaire de la lettre de garantie, à exercer celle-ci.
Ces éléments ont contrarié tant le développement de la société que sa bonne marche courante, et l’ont conduite, ne pouvant prendre de nouvelles commandes, tant par la réservation de stock (3 M€ de stock bloqué) et faute de fonds pour la mise en production, à :
- Mettre en place des mesures de chômage partiel, lesquelles se sont poursuivies sur l’exercice 2017
- Retarder à exercer le compromis de vente avantageux qui lui aurait permis d’acquérir les locaux qu’elle loue actuellement et où est domiciliée son unité de plasturgie à Saint Martin de Valgargues Ferme le show-room de Neuilly, conduisant au licenciement économique de 4 personnes
- Mettre fin au bail du show-room de Lyon".
Il faut également savoir que PGO n'a vendu que quatre autos sur les neuf premiers mois. Une levée de fond a été opérée pour assainir les finances, mais c'est désormais un peu le flou pour PGO. Nous en saurons probablement plus dans les certains mois...
PGO est une longue histoire française qui a pris fin. Le petit artisan originaire du Gard était en effet en période de liquidation judiciaire depuis le mois d'avril dernier, mais la date butoir du 30 septembre est passée et aucun repreneur ne s'est manifesté pour PGO, qui avait débuté son aventure commerciale au milieu des années 80.
Spécialiste de la fabrication d'automobiles rappelant les premières Porsche 356, PGO était un sympathique constructeur français indépendant comme l'on en voit trop peu, et comme il en existe beaucoup au Royaume-Uni.
Fondé par deux frères, PGO s'était tourné vers divers partenaires pour les motorisations, les derniers modèles ayant eu droit aux quatre cylindres essence suralimenté BMW.
La dernière fois que nous avions pris le volant d'une PGO, c'était en compagnie de Patrick Garcia à bord d'une Cévennes, une des productions de la marque. Le Mondial de Paris 2014 était le dernier salon dans lequel nous pouvions profiter du stand du constructeur.
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