Fiabilité de l'Opel Insignia : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
Dates clés
- Décembre 2008 : commercialisation des 4 et portes
- Mars 2009 : lancement du break Sports Tourer
- Octobre 2013 : restylage (calandre, boucliers, compteurs, équipement)
- Novembre 2013 : lancement du Country Tourer sur base du break
- Juin 2017 : arrêt de commercialisation
En bref
L'Opel Insignia est arrivée dans la gamme du constructeur allemand pour remplacer, en 2008, la vieillissante Vectra, qui supportait mal la comparaison avec ses concurrentes. Repartis d'une feuille blanche, les bureaux d'études de Rüsselsheim, siège de la marque, ont sans aucun doute bien bossé. La remplaçante, si elle n'est pas la meilleure de sa catégorie, lutte au moins à armes égales. Cela ne suffira pas pour faire son succès en France, où elle connaît une carrière bien timide. Pourtant, elle est bien finie (pour l'époque), redoutablement bien équipée, et très habitable. Sa version 5 portes est plus pratique que celle à malle de coffre, et le break, malgré une contenance inférieure de 30 litres (500 contre 530 pour la 5 portes, la 4 portes descend aussi à 500), propose un volume maxi banquette rabattue intéressant (1530 l). Et la version OPC (325 ch), apparue en juillet 2009, est là pour ravir les papas pilotes.
Là où l'Insignia pêche, c'est par le volume sonore élevé de ses diesels, une ergonomie pas forcément évidente (la planche de bord grouille de boutons, il faut un temps d'adaptation), et par une accessibilité aux places arrière rendue difficile par la courbure de pavillon, qui fait penser à celle d'un coupé. Elle reste aussi un peu lourde et son gabarit est costaud, mais c'est celui de toutes les familiales d'aujourd'hui, elle était juste un peu en avance... Dans tous les cas, elle ne souffre d'aucun défaut rédhibitoire niveau utilisation quotidienne. Par contre, sa fiabilité n'est pas à montrer en exemple. Beaucoup de défauts de jeunesse et électroniques, et des diesels qui posent pas mal de soucis, ce n'est pas la fête pour les propriétaires touchés le plus souvent par plusieurs problèmes durant leur période de possession. Soyez attentifs en cas d'achat.
Caradisiac a aimé
- L'habitabilité
- La présentation
- L'équipement
- Les prestations routières
- La version OPC
Caradisiac n'a pas aimé
- Les diesels bruyants
- L'accessibilité aux places arrière
- L'ergonomie
- Le gabarit imposant
- La fiabilité
Nos versions préférées
- (2) 1.4 TURBO 170 INNOVATION 5P
- (2) 1.6 CDTI 136 S/S ECOFLEX COSMO PACK
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- L'habitabilité : que ce soit aux places avant ou aux places arrière, l'habitabilité est remarquable (espace aux jambes et aux épaules). Seule la garde au toit est moyenne et le passager du milieu sera gêné par le tunnel de transmission.
- La présentation : pas la plus folichonne du monde, mais c'est bien mieux que dans la Vectra, et c'est sérieusement réalisé.
- L'équipement : pléthorique sur toutes les versions. Et avec des gadgets high-tech inédits à l'époque comme la caméra de reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse.
- Les prestations routières : l'Insignia est royale sur la route. Bonnes performances, surtout avec les plus puissantes motorisations, tenue de route, agilité, elle réunit les meilleurs des ingrédients. Seule la direction est un peu déconnectée de la route.
- La version OPC : cette version de pointe, sportive accomplie, est réjouissante. Son V6 turbo de 325 ch ne manque pas de souffle, son look annonce la couleur et les trains roulants spécifiques lui confèrent un tempérament de vraie sportive.
Ce qui peut faire hésiter
- Les diesels bruyants : les blocs CDTI restent rugueux et leur sonorité à l'accélération a tout du tracteur agricole. C'est dommage car l'agrément serait sinon correct.
- L'accessibilité aux places arrière : la courbure de pavillon, qui lui donne un profil de coupé, rend malaisé l'accès à la banquette arrière. Il faut courber la tête.
- L'ergonomie : bien sûr, on peut apprécier le côté simple du "un bouton, une fonction", mais ici, il y a énormément de boutons sur la console centrale, et il est difficile de s'y retrouver, d'autant que les commandes de radio sont de part et d'autre de celles de la navigation. Il faut un temps d'adaptation important.
- Le gabarit imposant : avec 4,83 m, l'Insignia était une des plus grandes familiales du moment. Et la visibilité arrière n'est pas fantastique. Du coup, il faut être vigilant lors des manœuvres et dans les ruelles étroites.
- La fiabilité : elle est loin d'être assurée. Surtout pour les moteurs diesels.
Budget
Achat / Cote :
À sa sortie, l'Insignia proposait un des meilleurs rapports prix/équipement du marché, avec la Ford Mondeo. Une berline intéressante donc, même si les prix étaient frontalement identiques à ceux des concurrentes. En seconde main, son manque de succès a fait rapidement chuter les cotes. La rendant encore plus intéressante. Le premier prix en essence est de 9 000 € environ pour 80 000 km seulement au compteur en moyenne , et en diesel, pour 180 000 km, d'environ 6 000 €.
Consommation :
Les moteurs essence sont un peu gloutons en début de carrière, surtout les atmosphériques 1.6 et 1.8 (ne parlons pas du V6...). Du mieux en passant à une gamme entièrement turbocompressée. Les diesels, eux, sont plutôt sobres par rapport à leurs niveaux de puissance, ce qui leur donne des rayons d'action importants avec les 70 litres de carburant embarqués.
Assurance :
La berline Opel se tient parfaitement dans la moyenne des primes d'assurance du segment. Seule la Renault Laguna 3 est plus abordable à assurer, et à l'autre bout du spectre, les Honda Accord et Volkswagen Passat sont les plus onéreuses. Pas de mauvaise surprise en tout cas pour l'Insignia.
Prix des pièces :
À ce chapitre, on souffle le chaud et le froid. Certaines pièces comme celles concernant le freinage sont très chères, les filtres aussi. Mais au contraire, les amortisseurs ou l'embrayage sont dans des tranches de prix inférieures à la moyenne. Au global, on trouve un équilibre.
Entretien :
Les entretiens sont prévus tous les 30 000 km ou 1 an, autant dire que ce sera le plus souvent tous les ans. Les courroies de distribution sont prévues pour des échéances de 150 000 km ou 10 ans. Chez Opel, les tarifs de main-d’œuvre moyens sont plutôt élevés. Au global, les coûts d'entretien sont un peu supérieurs à la moyenne, sans caractère abusif non plus.
Fiabilité
Description :
L'Insignia est partie d'une feuille blanche. Malheureusement, la copie rendue n'est pas parfaite, loin s'en faut, côté fiabilité. Le diesel 2.0 CDTI en particulier concentre de nombreux soucis. Mais toutes les versions connaissent aussi des problèmes périphériques ou électroniques. En cas d'achat d'occasion, il faut bien veiller à ce que les soucis décrits dans cette maxi-fiche soient absents ou déjà résolus. Le plus récent 1.6 CDTI 136, lui, est à recommander.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Volant moteur. Sur le 2.0 CDTI, toutes puissances confondues, nombreuses casses prématurées du volant moteur bi-masse (dès 50 000 km). Il faut le remplacer avec l'embrayage. Opel se fait tirer l'oreille pour des participations convenables aux factures.
- Turbo. Sur le 2.0 CDTI, toutes puissances confondues, faiblesse récurrente et prématurée du turbo, parfois largement avant 100 000 km. Selon le kilométrage, Opel doit participer au remplacement.
- Boîte de vitesses. Sur le 1.8 140 ch essence, quelques cas de casses de boîte. À remplacer avec participation de la marque selon le kilométrage.
Autres pannes ou faiblesses :
- Turbo. Sur le 2.0 CDTI (toutes puissances), faiblesse de l'électrovanne de turbo, mais aussi de la Durit d'arrivée d'air, entraînant des pertes de puissance.
- Vanne EGR. Défaillance prématurée très fréquente sur le 2.0 CDTI (toutes puissances), entraînant des pertes de puissance et la mise en sécurité du moteur. À remplacer.
- Vanne EGR. Défaillance du boîtier de refroidissement de la vanne EGR (fuite de liquide de refroidissement).
- Direction assistée. Sur tous modèles, risque de rupture des Durits de direction assistée (en particulier la Durit haute pression).
- Pont arrière. Sur les modèles 4x4 et la version OPC en particulier, faiblesse du pont arrière, qui doit parfois être remplacé prématurément. Opel refuse la plupart du temps de participer aux factures. C'est anormal, il faut insister.
- Bougies de préchauffage. Vieillissement prématuré d'une ou plusieurs bougies de préchauffage sur le 2.0 CDTI.
- FAP. Encrassement rapide du filtre à particules, sur les véhicules qui font des petits trajets ou beaucoup de ville. Il faut parfois procéder à des régénérations forcées en concession.
- Disques/plaquettes. Usure prématurée fréquente, et voilage des disques récurrent. Ils doivent être remplacés parfois avant 20 000 km. Concerne aussi bien l'avant que l'arrière.
- Pneus. Usure rapide et déformation fréquente des gommes de première monte (sur l'arrière pour les déformations). Du mieux avec les trains de pneus suivants.
- Arbre à cames. Bien plus rarement, casse prématurée de l'arbre à cames sur 2.0 CDTI 110.
Aspect extérieur :
- Rien à signaler de récurrent à ce chapitre.
Finition intérieure :
- Rien à signaler de récurrent à ce chapitre. Mais de façon générale, quelques craquements et bruits de mobilier sont relevés par les propriétaires.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Sièges chauffants. Défaillance prématurée des nappes chauffantes des sièges, aussi bien conducteur que passager. À remplacer.
- Toit panoramique. Infiltrations d'eau possibles, à cause d'un tuyau d'évacuation qui se bouche, et qui peuvent entraîner d'autres soucis.
- Serrure de coffre. Dysfonctionnement constaté sur de nombreux modèles. Parfois lié aux infiltrations d'eau par le toit panoramique.
- Vérins de coffre. Sur les modèles à hayon électrique, défaillance possible des vérins. En cause, le plus souvent, des infiltrations d'eau en provenance du toit panoramique, qui atteignent le module de gestion des vérins.
- ABS/ESP. Allumage des voyants d'alerte, sur les modèles à châssis piloté. Un souci de faisceau électrique en est à l'origine.
- Électronique. Quelques bugs peuvent troubler le fonctionnement de l'Insignia (voyants d'alertes allumés sans raison, bugs du GPS, climatisation qui souffle chaud d'un côté et froid de l'autre, etc.). Plus grave, le moteur 2.0 CDTI se coupe parfois en pleine circulation. Les causes sont difficiles à établir mais des reprogrammations sont à envisager.
Rappel de rectification en concession :
- Août 2011 : rappel pour réactivation éventuelle de la fonction antipincement du toit ouvrant, qui peut avoir été mise hors fonction lors d'un réapprentissage des fonctions de sécurité.
- Septembre 2017 : rappel pour contrôle et modification des évacuations d'eau sur les modèles à toit panoramique et empêcher les dysfonctionnements potentiels des vérins. Il existe aussi un risque d'incendie.
- Par ailleurs, de nombreuses actions correctives étaient menées en atelier sans envoi de courrier officiel.
Meilleures versions
En Essence : (2) 1.4 TURBO 170 INNOVATION 5P
En Diesel : (2) 1.6 CDTI 136 S/S ECOFLEX COSMO PACK
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