Ferrari dépose un brevet pour un drôle de moteur
Un quatre cylindres avec un bruit de 360 Modena ? Ferrari pourrait l'avoir réalisé en prototype. La marque italienne a déposé un brevet sur un moteur capable de moduler sa "voix" avec un système de clapet intelligent en sortie de collecteur d'échappement.
Ferrari fait partie de ces constructeurs qui peuvent se permettre des innovations mécaniques très avant-gardistes, en particulier sur les moteurs thermiques. La question du prix final n'étant pas forcément à l'ordre du jour, les ingénieurs peuvent ainsi pousser des concepts originaux à leur paroxysme.
C'est le cas sur ce brevet déposé par Ferrari au bureau européen des propriétés intellectuelles. Il s'agit d'un moteur dont la turbine en sortie de collecteur n'est pas connectée mécaniquement au turbo, mais plutôt à un générateur électrique. L'énergie, stockée dans une petite batterie, est ensuite utilisée pour entraîner le turbo (mais aussi les roues via à un moteur électrique pour donner un boost temporaire) et éviter le fameux "turbo lag". Jusqu'ici, rien de très étonnant puisque les turbocompresseurs à commande électriques commencent à se démocratiser.
Mais la différence ici est que Ferrari a conçu ce quatre cylindres de manière à jouer également sur la note en sortie d'échappement grâce à un clapet en amont de la turbine, qui serait commandé "finement" par un micro placé dans l'habitacle. Le principe est simple : le système joue en temps réel sur l'ouverture du clapet (qui est à ouverture variable, et pas ON/OFF comme la plupart des systèmes d'échappements).
La grosse différence ici avec les systèmes artificiels qui retranscrivent un son moteur simulé dans les haut-parleurs de l'auto est que tout se fait à l'échappement. Ferrari explique qu'un micro de type "kit main libres" pourrait être installé près de la tête du conducteur pour enregistrer ce que ce dernier entend, et jouer ainsi sur le flux d'air juste avant le catalyseur.
Le seul inconvénient est que la turbine reçoit du coup moins d'air chaud lorsque le clapet est ouvert. Mais ceci est compensé par l'énergie récupérée dans la batterie pour alimenter le turbo dans l'admission d'air.
Un système ici illustré sur un quatre cylindres, ce qui est évidemment peu commun pour Ferrari, mais pas nouveau : dans les années 50, les 500 Mondial et 750 Monza étaient déjà dotées de moteurs quatre cylindres. Enzo Ferrari voulait, à cette époque, concurrencer un certain Stirling Moss à bord de sa Hersham and Walton...
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