Exclusivité : découvrez l'interview d'Ana Carrasco et les premières images du documentaire
À l’occasion de la sortie la semaine prochaine du documentaire « Ride You Dream », Ana Carrasco nous a accordé quelques minutes pour parler moto. Une interview en deux parties dont la première est à découvrir dès aujourd’hui, et qui s’accompagne d’images exclusives du documentaire avant la sortie prévue le 17 septembre.
Engagée en championnat du monde Supersport 300, la jeune pilote espagnole Ana Carrasco (23 ans) sera à l’affiche la semaine prochaine d’un documentaire de 80 minutes diffusé gratuitement sur Rakuten TV : Ride Your Dream. À cette occasion nous avons pu échanger quelques mots avec la championne du monde Supersport 300 qui nous parle de son championnat 2020 et de ce titre qui a tout changé pour elle.
Ana, tu es toujours en bagarre pour le titre 2020, comment se passe cette saison ?
" Nous avons fait un bon début de championnat (ITW réalisée avant le deuxième week-end à Aragon, ndr). Le championnat de cette année est un peu bizarre, il y a plus de courses en Espagne, et deux courses par week-end. "
Toutes les courses sont très disputées dans ta catégorie, le Supersport 300, en un tour tu peux te retrouver de la 1 à la 8 place, comment on gère ça ?
" Toutes les courses sont très serrées. Beaucoup de pilotes sont très compétitifs, toutes les motos se valent et le niveau est très haut. Nous pouvons être jusqu’à huit à nous battre pour la victoire jusqu’au dernier virage. Tu peux gagner comme finir 8. Et pourtant tu as fait la même course, les mêmes chronos. Il faut penser au championnat car l’écart de points est quant à lui important. L’objectif est de lutter pour le top 5 à chaque course. "
Comment vois-tu la fin de ce championnat ?
" C’est difficile à dire. L’objectif est d’arriver sur la dernière course encore en lutte pour le titre. Je pense que nous sommes quatre pilotes en lutte pour le titre. Je vais faire le maximum pour essayer de gagner un second titre, mais c’est très compliqué car le niveau est très élevé. Après le Portugal nous saurons si le titre est encore envisageable ou pas. "
Tu as remporté le championnat en 2018, qu’est-ce que cela a changé pour toi ?
" Tout. Quand j’ai commencé je sentais que c’était bizarre pour les autres de voir une fille. Et surtout une fille qui gagne. Mais maintenant, c’est normal. Je sens que tout le monde, les pilotes comme les teams, me traite comme un pilote qui peut gagner. Et c’est ça que je voulais, que j’ai toujours voulu. Remporter le titre m’a beaucoup aidé à changer cette vision des choses.
Après le titre, ça a été difficile de gérer tout ce qui est arrivé (un retentissement mondial, première femme à remporter un championnat du monde FIM, ndr). C’est devenu fou. Trop de monde, de gens autour de moi. J’ai essayé de rester la même personne, de garder les pieds sur terre. Aujourd’hui je pense que toutes ces choses ne m’ont pas changée, ce qui est bien. Je reste normale, c’est comme je suis. Des fois je passe en mode « star » avec tout ce que cela implique, mais ce n’est pas ma vie normale. "
On voit de plus en plus de filles sur les motos, particulièrement dans les championnats nationaux et même en Supersport, penses-tu avoir ouvert la voie ?
" Je crois que tout ça a aidé, oui. Par exemple, en Espagne, après mon titre je sais que de nombreuses filles se sont mises à la moto. Il y a et il y aura de plus en plus de filles qui vont tenter de devenir pilote, et c’est très bien. C’est encore le début, il va falloir les aider, et travailler pour amener certaines filles à avoir l’opportunité de découvrir les championnats mondiaux. Le chemin est long, mais la machine est lancée. "
La deuxième partie de l’interview, consacrée au documentaire sera à découvrir le jeudi 17 septembre, jour de la sortie du film sur Rakuten TV.
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