Essai longue durée : 25 000 km en Dacia - Jour 1 : Paris - Munich (1/7)
C’est à l’occasion du 50 anniversaire de la marque Dacia que toute la rédaction de Caradisiac a entrepris un road-trip à travers l’Europe. Direction la Roumanie pour revenir aux origines de la marque low-cost. Au programme : 6 jours de route, 5 modèles, 5 000 km pour chaque voiture. Un périple inédit.
Devenue une filiale de Renault suite à une idée de Louis Schweitzer en 1999, Dacia s’est imposée aujourd’hui comme une marque incontournable. Le positionnement low cost a tout de suite fait mouche auprès de la clientèle française, si bien que la citadine Sandero a détenu pendant plusieurs années le titre de voiture préférée des particuliers. Il ne faut pas croire pour autant que c’est juste le prix qui explique cet engouement. Bien au contraire. Dacia véhicule une véritable philosophie de vie illustrée parfaitement par les pique-niques organisés par la marque, qui regroupent tous les ans des milliers de passionnés. Un magazine consacré à 100 % à Dacia a même vu le jour.
Depuis le début, Caradisiac a été témoin de la naissance et de l'évolution de Dacia. Vu l'intérêt suscité par chaque nouveauté de la marque, nous avons eu envie de célébrer à notre manière ces 50 ans – la Dacia 1100, copie exacte de la Renault R8 ayant été lancée en 1968. La décision est donc prise en fin d’année dernière de nous rendre en Roumanie, non pas en avion (trop facile) mais en voiture, au volant des modèles les plus vendus de la marque. Sont donc recalés les Dokker et Lodgy et retenus une Logan, une Logan MCV Stepway, une Sandero Stepway et forcément deux nouveaux Duster, un essence et un diesel.
Comme dans tout périple, l’organisation est essentielle.
Première étape : définir le trajet. Nous ne choisissons pas le parcours le plus direct mais passons par de belles villes européennes pour arriver à Titu, lieu d’implantation du centre de design et de développement de Renault Roumanie où nous avons prévu de rencontrer les équipes sur place.
Jour 1 : Paris-Munich
Jour 2 : Munich-Budapest en passant par Vienne
Jour 3 : Budapest-Bucarest par le Sud de la Roumanie
Jour 4 : Bucarest- Titu – Bucarest
Jour 5 et 6 : retour vers Paris
Essai longue durée : 25 000 km en Dacia - Duster dCi contre Duster TCe
Seconde étape : essayer d’anticiper au maximum les imprévus. Ainsi, pour faire face aux aléas climatiques mais également aux différentes réglementations en cours en Allemagne, Autriche, Hongrie et Roumanie, nos 5 voitures sont chaussées de pneus hiver. On s’acquitte également des différentes vignettes pour parcourir les autoroutes autrichiennes et hongroises. Bombes anticrevaisons, liquide lave-glace, câbles de remorquage et de recharge font bien évidemment partis du voyage. Certains membres de l’équipe partiront même avec dans leur véhicule des duvets et des couvertures de survie ; on n’est jamais assez prudent. Dernier élément indispensable : le ravitaillement. Même si de nombreuses haltes étaient prévues sur notre parcours, chaque véhicule est devenu l’annexe d’une supérette. Il n’y avait qu’à faire son choix.
Enfin, troisième et dernière étape : l’attribution des véhicules aux chauffeurs. Comment la définir ? Bonne question pour ne pas faire de jaloux. A l’ancienneté ? A la fonction ? Eh bien, non : par tirage au sort. Du moins presque, puisque Pierre Desjardins, notre forcené du périphérique, se porte candidat pour la Logan animée par un petit Sce 75 ch. Autant dire que, s’agissant du modèle que tout le monde voulait éviter en raison de son mini moteur, personne ne se précipite pour l’en dissuader. Restent 4 voitures à piocher. Alexandre Bataille tombe sur la Logan MCV Stepway en dCi 90 ch, Olivier Pagès se voit attribuer la Sandero Stepway en TCE 90 ch tandis que Pierre Olivier Marie et Claude Barreau, les deux chanceux du jour, héritent respectivement des nouveaux Duster dCi 110 et TCE 125 ch, tous deux en 4x4.
Ça y est, le jour du départ est fixé au dimanche 11 février. Rendez-vous place de la Concorde à 9 heures. Le jour J, tous les conducteurs sont bien présents et en forme. Il ne reste plus qu’à rouler.
Jour 1 : Paris- Munich
La première étape de ce périple nous mène en Bavière et plus précisément à Munich. Une mise en jambes de 850 km. Pour nous y rendre, nous choisissons la solution de facilité – ou du moins la plus rapide –, à savoir l’autoroute. Après être sortis de Paris, qui conservait encore quelques vestiges de l’épisode neigeux ayant, comme d’habitude, paralysé la capitale, nous prenons la direction de l’Est sur l’autoroute A4 que nous suivons jusqu’en Allemagne. Inutile de vous dire que ce n’est clairement pas le passage le plus dépaysant de notre voyage. Dès la frontière passée, nous attaquons l’autoroute allemande.
Exemples de Vmax en Dacia sur autoroutes allemandes.
Si le paysage est toujours assez banal, il y a tout de même un avantage au passage outre-Rhin : les portions à vitesse illimitée qui nous permettent de tester les vitesses maximales relevées sur les compteurs de nos montures. Au final et à notre grande surprise, malgré les différences de gabarit, de poids et de puissance, elles sont relativement proches, avoisinant les 190 km/h. Très bon point pour la Logan Sce 75 ch qui fait jeu égal avec ses congénères malgré son moteur bien moins puissant.
L’arrivée à Munich se fait presque de nuit mais impossible de ne pas faire un détour par le château de Nymphemburg, un des nombreux édifices construits dans la région par Louis II de Bavière. Mais la richesse de ce Land ne se résume pas à son architecture. Munich a ainsi accueilli les Jeux Olympiques en 1972 et a parfaitement réhabilité ses installations (Olympia Stadion). Sport toujours avec le très fort attachement à son club du Bayern et son magnifique stade de l’Allianz Arena.
Mais pour les amateurs de voiture, Munich est surtout le berceau de BMW. La firme a l’hélice est encore implantée de façon impressionnante dans la ville avec le siège social, le musée, le BMW Welt (énorme showroom) et même la principale usine de la marque. Enfin, Munich, c’est aussi la célèbre OktoberFest, que nous Français appelons Fête de la bière. Un rendez-vous incontournable chaque année où sont consommés des millions de litres de bière.
Le confessionnal de Caradisiac - Soir 1
La première journée se termine. Tout le monde est déjà un peu fourbu, heureux d’arriver à l'hôtel d’autant que les conditions météorologiques n’ont fait qu’empirer tout au long de la journée avec beaucoup de pluie et même de la neige. Des intempéries qui nous suivront malheureusement durant tout notre voyage.
Rendez-vous dans quelques jours pour les essais détaillés de chacun des modèles essayés sur 5000 km.
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