Endurance - Bol d'Or - Le team 18 veut finir bien placé
2011 a marqué un tournant pour le team 18. Après avoir roulé sur une Suzuki pendant plus de 10 ans et avoir remporté un titre de vice-champion du monde en 2009, le team mené par Yannick Bureau a décidé de rouler sur une BMW S-1000-RR. Après une année d'apprentissage, le team 18 repart cette année sur cette même machine. A quelques jours du départ du Bol d'Or, Yannick fait avec nous le point sur la saison 2012.
Bonjour Yannick. Comment s'est passé l'intersaison pour l'équipe ?
Elle a été difficile car il nous a fallu beaucoup se battre pour réunir le budget nécessaire pour 2012. Nous avons fait beaucoup d'investissement en 2011 pour équiper nos nouvelles BMW et la crise est encore bien présente ce qui fait qu'il est difficile de trouver de nouveaux partenaires. Nos partenaires historiques tels que Dunlop nous suivent encore bien. Mais il est vrai que cela demande beaucoup de temps au détriment de la technique par exemple.
Quel est le programme pour 2012 ?
Nous aurions aimé pouvoir refaire un championnat complet mais la difficulté à réunir les budgets nous limite aux 2 manches françaises du Bol et du Mans
Question technique, comment se comporte la BMW ?
Nous avons beaucoup travaillé avec les pilotes lors des derniers essais pré-bol mais nous avons quelques problèmes avec le châssis. La moto n'est pas très stable à cause du bras oscillant. Nous avons essayé beaucoup de chose cet hiver mais il nous reste quelques problèmes. C'est dommage car nos pilotes sont obligés d'en garder sous la poignée pour ne pas aller à la faute. Du coup, on travaille pour rendre la moto un peu plus stable et confortable. Il nous reste du travail d'ici la course.
Tu repars avec les mêmes pilotes qu'au dernier 24 h du Mans à savoir Stéphane Molinier, David Brière et Sébastien Prulhière. Un équipage qui te convient bien.
Effectivement. Nous avons fait la connaissance de Sébastien au Mans l'année passée et le contact a tout de suite été excellent et il a fait l'unanimité dans l'équipe. Il a de grande qualité humaine et un grand sens de l'équipe ce qui est très important pour nous au team 18. Nous souhaiterions vraiment pouvoir le garder à long terme. Il a un très fort potentiel puisqu'il termine 8e en Superbike Français l'année passée et au vue du niveau en superbike, c'est un super résultat. Et puis, son gabarit est identique au 2 autres pilotes donc cela permet de faciliter un peu les réglages.
Quels sont les objectifs pour 2012 ?
Depuis 2010, nous avons tellement été frustré et douché qu'il est difficile de se donner un objectif. En 2010, nous sortions d'un titre de vice-champion du monde et nous avons eu des problèmes de roues arrières, certes qui n'était pas lié à l'équipe mais cela a été très frustrant car on aurait pu refaire quelques choses de beau. En 2011, nous avons changé de machine, montré que nous avions un gros potentiel aux essais puisque nous partons 9e et 11e au bol et au Mans avec une machine peu préparée. Mais la course en a décidé autrement. Une chute au Bol et une surchauffe moteur au Mans. Ca a été un peu dur mais c'est la loi de l'endurance. Alors même si c'est difficile à avouer, mais aujourd'hui, on veut aller au bout et bien finir mais sans se donner de pression supplémentaire.
La machine possède un vrai potentiel. Un petit coup du destin aiderait bien.
Tout à fait. Si on arrive à transformer cette machine de course en une bonne machine d'endurance alors on sera là. Cela montrera aussi que nous aurons trouvé un certain nombre de réponse.
Ces 2 saisons sont dures à encaisser. 2012 marque-t-il un tournant ?
Je ne connais pas un team ayant duré en endurance qui n'a pas connu une traversée du désert. Même le SERT a connu des années difficiles. Ce que je sais aussi, c'est que peu de team ont connu plus de 3 ans de galère ou alors ils ont disparu. Pour le team 18, il faut réussir à en sortir car il y a l'aspect partenaires à prendre en compte. Ils veulent rêver alors il faut leur donner ce rêve. Ce que nous avons réussi à faire en 2009. On a beau faire de bonne préparation, être présent aux essais, ça ne suffit pas. On ne retient pas le nom du champion du monde de l'entrainement, on retient celui qui franchit la ligne en 1er, quel que soit la discipline sportive. C'est la loi du sport.
Merci Yannick et bon Bol.
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