Ducati doit-il s’inquiéter de l’affaire Volkswagen ?
La question est presque brutale et, de prime abord, on peut se demander en quoi elle est justifiée. L'affaire Volkswagen, après tout, ça concerne des voitures roulant au diesel. On est donc loin de la moto et encore plus d'une rutilante Ducati. Oui mais les soucis de Wolfsburg vont impacter l'ensemble du groupe. Et d'abord parce qu'elle va coûter très cher. Les cordons de la bourse, c'est annoncé, vont être serrés. La presse d'outre-Rhin parle déjà d'une cession de Lamborghini. Vous voyez, Ducati n'est plus si loin…
« Tout ce qui n'est pas nécessaire et urgent sera abandonné ou reporté ». Ce sont les paroles mêmes du nouveau patron Matthias Müller, venu de chez Porsche et qui va avoir la lourde charge de sortir la marque de l'ornière des moteurs diesel truqués pour faire croire qu'ils polluaient peu. Pour se mettre en conformité, il va falloir rappeler des voitures à la pelle, les reconditionner, et faire face à multitude de procès à travers la planète. Et s'ils sont perdus, payer les indemnités.
Les 600.000 employés Volkswagen ont été prévenus. Le régime sec, c'est maintenant. Les pertes en bourse ont déjà été colossales, la crise de confiance est là et les 6,5 milliards d'euros déjà provisionnés pour couvrir les frais de rappel des 11 millions de véhicules équipés du logiciel fraudeur ne suffiront pas. « Je vais être très transparent : cela ne se fera pas sans douleur » a martelé le patron devant les salariés qui n'ont pas mis son costume en lambeaux au reçu de la nouvelle.
Bern Osterloh, le président du conseil d'entreprise du groupe, a estimé qu'il fallait effectivement « remettre en question, avec une grande détermination, tout ce qui n'est pas économiquement viable.» Les danseuses et le prestige vont donc être mis de côté pour l'instant. Lamborghini, Bugatti sont dans le collimateur. Ducati devrait immanquablement être étudié de près. Pour quel verdict ?
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