Detroit morne salon ?
Le mythique salon américain ouvre ses portes mercredi pour dix jours. Mais les constructeurs européens ont décliné l'invitation et du côté des marques américaines, les nouveautés sont rares.
Il a tout pour lui et pourtant. Préférant l’été indien à l’hiver glacial, le salon de Detroit, qui ouvrira ses portes ce mercredi jusqu’au 25 septembre, devait logiquement attirer plus de nouveautés et d’exposants dans le Michigan qu’il ne le faisait aux temps des frimas de janvier, sa date historique. Las. Les constructeurs européens ne s’y montreront pas, sauf Stellantis qui exposera ses marques américaines.
Les organisateurs avaient néanmoins mis toutes les chances de leur côté. Au-delà de la saison plus propice aux essais dans le centre-ville, ils ont même obtenu de Washington, que Joe Biden fasse le déplacement pour venir inaugurer la manifestation mercredi, et dévoiler son dispositif pour faire basculer l'Amérique dans la voiture électrique. Mais ni le président des États-Unis, ni une météo clémente ne semblent avoir convaincu grand monde.
GM préfère le web aux visiteurs du salon
Même General Motors, dont le siège est à quelques centaines de mètres du salon, n'a pas attendu son inauguration pour dévoiler sa nouveauté de l'année : le SUV Chevrolet Equinox EV. Un modèle au rapport prestations/prix particulièrement intéressant, puisqu'il propose 213 ch et une autonomie de 400 km pour moins de 30 000 dollars. Plutôt que de soulever le voile sur ce modèle dans le hall du NAIAS (North American International Motor Show), les dirigeants de GM lui ont préféré le Web, ou le nouvel Equinox a été lancé jeudi dernier, soit près d'une semaine avant l'ouverture du salon.
Heureusement pour les organisateurs, il reste un constructeur qui joue le jeu à fond. C'est Ford, l'autre régional de l'étape, puisque son siège se situe à Dearborn, dans la banlieue de Detroit et il débarque au salon avec une vraie nouveauté, gardée totalement secrète jusqu'à mercredi. Et ce n'est pas une auto confidentielle ou la version électrifiée d'un modèle existant, mais la 7e génération de l'un des symboles de la bagnole américaine : la Mustang. Personne ne sait précisément à quoi la nouvelle va ressembler, même si l'on se doute qu'elle reprend les codes en usage depuis sa création en 1964. De même, on n'en sait guère plus sur sa motorisation. Entièrement thermique, hybride, totalement électrique ? Mystère.
Toujours est-il que si Ford (qui est absent des grands salons européens depuis des années) joue le jeu à domicile, son effort ne sera peut-être pas suffisant, pas plus que la venue de Joe Biden et du beau temps. Le staff du salon estime que si 500 000 visiteurs viennent le visiter, il sera amplement satisfait. À titre de comparaison, la fréquentation avait atteint le score de 700 000 lors de la dernière en 2019. Un chiffre déjà en deçà de celui des grandes années.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération