Des autoroutes à caténaires pour camions électriques en France ?
D'après le journal Les Echos, la France envisagerait d'équiper des autoroutes de caténaires permettant d'alimenter des camions électriques. Une expérimentation serait même d'ores et déjà prévue en Alsace d'ici la fin de l'année 2025…
À l'heure où le ferroutage est au point mort, et où réduire les émissions polluantes du transport routier devient primordial, de nombreux pays envisagent de faire rouler les poids lourds à l'électricité.
Le hic, c'est que cela s'annonce compliqué avec des batteries, car réaliser des trajets de plusieurs centaines de kilomètres avec des engins anti-aérodynamiques de plusieurs dizaines de tonnes nécessite des capacités colossales, tant en termes de stockage de l'énergie (avec le surpoids que cela engendre…) que de chargement.
D'où l'idée d'équiper des autoroutes de caténaires sur lesquels des camions dotés de pantographes viendraient capter du courant, comme les trains ou des tramways. Une idée pas si nouvelle puisque l'Allemagne et la Suède expérimentent cette solution depuis plusieurs années.
Ce qui est nouveau, c'est que la France envisagerait de tester cette solution selon le journal Les Echos, et ce dès 2025 sur une portion de deux kilomètres d'une autoroute du sud de l'Alsace, dans le Haut-Rhin.
Si elle était retenue pour les axes stratégiques, cette solution nécessiterait un investissement de plusieurs dizaines de millions d'euros mais permettrait, selon les acteurs du projet, de décarboner massivement le transport routier.
Dans la pratique, les camions utiliseraient donc ce réseau "vert" puis le quitteraient en baissant leur pantographe, le restant du trajet vers la destination finale devant, bien entendu, être réalisé grâce à une motorisation thermique ou électrique à batterie.
De nombreux investisseurs seraient d'ores et déjà sur le coup, tels que BPi France qui compte participer à cette expérimentation tout en envisageant des technologies alternatives telles que l'alimentation par le sol (par rail ou induction), mais également Scania, qui teste déjà vingt-deux véhicules en Allemagne et pourrait en livrer deux de ce côté du Rhin.
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