Dakar 2015 : la chronique de Johnny Aubert #3
Comme chaque année vous pouvez suivre le Dakar sur Caradisiac Moto. Chaque jour, nous vous résumerons l'étape avec les faits marquants et les résultats. Une nouveauté vient tout de même agrémenter ce Dakar 2015. En effet vous retrouverez une chronique régulière d'un pilote qui a déja participé à ce Dakar (14ème pour sa première participation!) en la personne de Johnny Aubert. Et oui qui de mieux pour parler ressenti et gestion de course qu'un champion de sa trempe!
Multiple champion du monde d'Enduro, vainqueur des ISDE, champion d'Italie, de France, voici une partie du palmarès de Johnny Aubert. Notre chroniqueur d'un jour n'est donc pas maladroit avec un guidon entre les banderoles et possède également un passé dans le Rallye Raid même si sa carrière dans cette discipline est certainement plus devant lui. En attendant de la revoir sur le Dakar, Johnny a participé au Merzouga Rallye à l'automne dernier. Il termine second, sans entrainement ni connaissance de la machine...chapeau Mr Aubert! Aller, je vous laisse avec sa troisième chronique sur ce Dakar 2015.
Que de rebondissement en cette deuxième journée du Dakar.
La plus longue étape du rallye a tenu toutes ses promesses !
Le vainqueur de la veille, Sunderland, est parti en ouvreur et a plutôt bien géré jusqu'au dernier tiers de la spéciale où il s'est égaré et a perdu beaucoup de temps. Deux heures qui vont lui couter tout espoir de victoire.
Coup dur aussi pour Marc Coma qui s'est battu toute la spéciale avec Joan Barreda pour gagner la journée ... jusqu'au WP13. Malheureusement son bib mousse n'a pas tenu le coup et il a du réduire considérablement sa vitesse pour rallier les 60 kms jusqu'à l'arrivée.
Il termine la journée 8ème et se retrouve au général à 12 minutes du pilote HRC.
Paradoxalement l'espagnol sur Honda a eu pas mal de chance puisqu'il s'est lui aussi perdu. On l'a vu « jardiner », on a senti le stress monter… et comment a-t-il su qu'il avait retrouvé le bon cape ? Quand il a manqué de percuter le Maitre de la navigation et son principal rival Coma ! Veinard !
Les mésaventures des uns profitent généralement aux autres : Goncalves se retrouve 2nd au général à 4 minutes de son coéquipier Barreda, quant à Faria (KTM), manifestement affaibli du fait d'une clavicule douloureuse, pointe 3ème à 10minutes.
Cette étape, la seconde et déjà la plus longue, a certainement aussi été la plus chaude ! Une difficulté en plus et pas des moindres ! Ecouter sa machine et la préserver est peut être la chose la plus difficile en course car cela nous oblige parfois à ralentir malgré nous.
Marc en a déjà payé les conséquences avec son problème de pneu, David Casteu aussi qui a connu un début de surchauffe.
Coté français, c'est la soupe à la grimace : Alain Duclos le premier tricolore termine à plus de 20mn de la tête. Olivier Pain aurait eu des problèmes d'amortisseur arrière. Pas de chance pour les bleus.
La journée a donc du être très difficile du fait de la chaleur tenace… Devoir gérer sa machine, écouter son corps…. Une spéciale interminable... Il y en a plus d'un qui a du penser «qu'est ce que je fais là ». Mais une chose est sure : tous auront cette envie incontrôlable de repartir demain matin. Car le Dakar c'est ça : se surpasser, arriver quoiqu'il arrive au bout, se retrouver seul, face à soi-même, vivre une Aventure unique et magique.
Je vous dis à demain pour la 3ème journée de course.
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