Convertir un Renault Trafic à l'électrique, c'est possible !
Alan Froli , mis à jour
Les entreprises disposant de Renault Trafic de deuxième génération vont désormais pouvoir les convertir à l'électricité grâce à la société TOLV. Une transformation homologuée qui réclame 19400 € hors taxes une fois les subventions de l'Etat déduites, voire moins si l'on peut y ajouter des coups de pouces locaux. Explications...
Les professionnels aussi, pensent à passer à l'électrique. Mais les utilitaires "zéro émission" ne sont pas donnés puisqu'il faut compter, par exemple, 40000 € H.T. pour un Citroën ë-Jumpy d'entrée de gamme (doté d'une batterie de 50 kWh). Même en comptant un bonus gouvernemental, cela fait beaucoup...
Mais grâce à la légalisation du rétrofit, on peut envisager réduire les dépenses en convertissant son véhicule thermique à l'électricité. D'autant plus que l'entreprise française TOLV vient d'obtenir l'homologation de l'UTAC pour la transformation des Renault Trafic 2 phase 1 fourgon (2000 à 2006), après 18 mois de mise au point.
L'occasion pour les entreprises de réduire drastiquement les dépenses en énergies et en maintenance sans exploiser le budget d'achat. Et, pour les plus grandes de répondre à l'obligation d'aquisition de véhicules à faibles émissions sans trop se ruiner.
La proposition est tentante, puisqu'en intégrant une subvention de l'Etat de 9000 €, la conversion d'un Renault Trafic à l'électricité revient à 19400 € hors taxes. Par ailleurs, certaines régions peuvent également mettre la main à la poche. La ZFE du grand Paris par exemple, ajoute 2500 € au coup de pouce gouvernemental, soit 16900 € à la charge de l'entreprise.
Alors bien sûr, la batterie lithium-fer-phosphate paraît juste, avec 35,5 kWh de capacité brute, contre 50 kWh pour un Citroën ë-Jumpy ou 52 kWh pour le futur Renault Trafic E-Tech. Mais l'autonomie oscillant entre 120 et 200 km selon TOLV (y compris avec 700 kg de lest !), peut satisfaire quelques entreprises et collectivités roulant peu. D'ailleurs, la société doit d'ores et déjà honorer une dizaine de commandes d'ici la fin de l'année.
Et si besoin, une puissance de charge de 50 kW en courant continu permet des "ravitaillements" en 40 mn sur les bornes rapides (6 h en courant alternatif 7 kW). En revanche, le chauffage assuré simplement par une résistance impactera forcément l'autonomie...
Par ailleurs, le moteur synchrone à rotor bobiné fournira une puissance égale au bloc thermique initial (de 82 à 135 ch selon version), avec la facilité d'utilisation qui caractérise ce type de motorisation (pas de vitesses à passer, couple instantané...).
Autre motif de satisfaction : la greffe de la batterie sous le plancher du compartiment arrière permet de préserver le volume de chargement originel et ne modifie pas la garde au sol. Mieux, le P.T.A.C sera revu à la hausse pour préserver la charge utile.
Enfin, sachant que certains véhicules auront déjà beaucoup bossé (plus de 200000 km parfois), TOLV proposera, outre la conversion à l'électricité, des remises en état des trains roulants (bras de suspensions, amortisseurs, freinage) ou de la carrosserie.
Si l'homologation de l'électrification n'est aquise que pour les phases 1 du Trafic 2, celle des phases 2 (2006 à 2014) est actuellement en cour. Parallèlement, TOLV travaille d'ores et déjà à la conversion des Master, bien plus volumineux. La société annonce un délai de six mois pour la prise en charge d'une transformation, qui elle réclame une semaine (dont trois jours de test).
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