Lorsque STONER chute lors du warm up précédant la course de MotoGP au SACHSENRING, il est certes un peu groggie, mais ne perd jamais connaissance.Invité à aller passer un examen de contrôle à l'hôpital par la direction de course, il s'y rend pour en sortir rassuré. Il n'a rien. Mais à son retour au paddock, une mauvaise surprise l'attend, lui ainsi que le manager du team LCR, Lucio CECCHINELLO.Le docteur en titre du circuit a déjà pris sa décision. Pour lui STONER n'est pas apte à prendre le départ, et il ne lui donnera pas, de fait, son autorisation pour participer à l'épreuve. L'intervention diplomatique du docteur COSTA, de l'éminente clinique mobile, n'y fera rien. STONER, est obligé de déclarer forfait.La déception de l'Australien n'est rien face à la colère rentrée de CECCHINELLO. Sa seule moto ne sera pas alignée en course, sur une décision certes souveraine mais contestable puisque le bilan de l'examen médical hospitalier n'a rien décelé de particulier.Cette conjoncture révèle que malgrè un pas certain vers la professionnalisation, il existe, encore, quelques poches d'amateurisme dans la compétition de haut niveau en moto. Ainsi, en F.1, c'est un médecin de la FIA, permanent à la saison, qui décide de ce genre de chose, pas le docteur attitré du circuit fréquenté, dont la sensibilité et le discours peuvent varier suivant les lieux. Il n'y a pas de disposition semblable à la FIM. La clinique mobile du docteur COSTA représente une structure certes magnifique mais indépendante et sans autorité.Voilà une question sur laquelle l'IRTA pourrait se pencher, ainsi que toutes les autres parties officielles du circus. Reste que STONER et le Team LCR ont été privés de course sur la base d'un principe de précaution reflétant une certaine pusillanimité. Aurait-on été aussi pointilleux pour un des pilotes luttant pour le titre ? Au regard des états dans lesquels ils ont couru ces dernières courses, on peut sérieusement en douter.