La dénomination prestigieuse de Grand Prix est partagée tant par l'automobile que par la moto. Et les deux mondes ont leur discipline majeure pour décliner ce privilège : la Formule 1 pour les uns et le MotoGP pour autres. Bien que différents par la force des choses, ces deux univers attirent souvent les mêmes partenaires techniques. Qui, eux, font des parallèles. Et celui fait par Michelin ne manque pas de sel.La Formule 1 a épousé cette cause à présent répandue dans le mode de la compétition qui est de rouler avec un manufacturier unique. Comme en Superbike chez nous, c'est Pirelli qui remplit ce rôle mais il faut renouveler les contrats si bien que les appels d'offre sont lancés. Une conjoncture que Michelin, assuré, lui, de l'exclusivité du plateau du MotoGP en 2016, a ainsi commenté par le biais de son responsable de la compétition Nicolas Goubert :« La Formule 1 est à l'opposé de notre philosophie. Il y a désormais des pneus de 13 pouces, ce n'est utilisé sur aucune voiture de série et ça ne donne son meilleur niveau de performance que sur 10 tours. Ce n'est pas ça qu'on veut montrer. Je ne pense pas qu'on acceptera leur offre. On préfère le MotoGP. » Un acte de foi que l'on ne contredira certainement pas. Et que les faits justifient. Les Formule 1 actuelles sont plus lentes que leurs devancières alors que le MotoGP n'a fait que se bonifier à chaque saison. Y compris en quantité et en qualité.