Comment DJI veut affoler le marché du vélo électrique
Le constructeur de drones chinois DJI présente Avinox, une très prometteuse solution prémium pour vélos électriques.
DJI est un nom qui vous parle probablement. Le marché du drone lui appartient, du petit modèle grand public aux versions pour professionnels. DJI ce sont également des caméras d’action type Go Pro. Quand le constructeur lance un nouveau produit, il ne blague pas. Pour preuve, leurs micros Bluetooth font l’unanimité des vidéastes et des vlogueurs. Preuve que le constructeur chinois sait tirer son épingle dans un marché ultra concurrentiel. Et ça tombe bien, car le marché du cycle électrique tend à être saturé. Les places sont réduites. Mais le gâteau reste gros et suffisamment alléchant.
Avec l’Avinox, DJI propose une solution complète à moteur-pédalier. Le constructeur vise l’Allemagne, pays dans lequel le marché du vélo explose et qui, contrairement aux Pays-Bas, n’est pas encore saturé. De quoi se retrouver face à Bosch, Brose ou plus récemment ZF. L'Avinox est donc taillé pour le haut de gamme.
À commencer par le poids. Avec 2,52 kg, le moteur est plus léger qu’un Shimano EP8 (2,6 kg) ou qu’un Bosch Performance Line CX (2,9 kg). La puissance grimpe à 850W en crête (la loi limitant la puissance nominale à 250W). Le couple grimpe jusqu’à 105 Nm. Probablement pendant une courte durée, là encore, pour respecter les normes européennes. Sur le papier, c’est plus que la concurrence. Mais le monde réel est bien plus qu’une inscription sur une fiche technique et nous sommes curieux de voir comment le moteur va gérer la distribution de la puissance et du couple.
Côté assistance, DJI explique avoir utilisé plusieurs capteurs et la technique de la redondance pour parfaire le naturel au pédalage. Cette assistance qui offrira 4 modes distincts, en plus d’un mode boost.
Un vélo connecté
C’est un passager obligé : le vélo embarque une puce 4G LTE et une puce GPS. Cette dernière est compatible GPS, Galileo, Beidou, Glonass et QZSS). De quoi être traçable depuis n’importe où, mais aussi suivre son vélo à la trace.
Bon point, les commandes au guidon sont sans fil et utilisent le Bluetooth pour communiquer. Point de câble signifie une plus grande liberté pour positionner les contrôleurs.
Autre point intéressant : la présence d’un écran OLED tactile qui peut être intégré au tube supérieur. Comme le fait Stromer d’ailleurs. Enfin, un port USB-C d’une puissance de 65W fait partie du kit. De quoi charger rapidement un smartphone, ou l’alimenter suffisamment pour que ce dernier puisse gérer le GPS et d’autres fonctions sans manquer d’énergie.
Grosses batteries et charge rapide
Le kit embarque au choix une batterie de 600 Wh pesant 2,87 kg et une batterie de 800 Wh pesant 3,74 kg. L’autonomie dépendra du vélo, du poids du vélo, du poids du cycliste, du mode utilisé.
Le point fort vient d’un chargeur rapide 12 A. Il permet la recharge de 20 % à 80 % de la batterie 800 Wh en 1 h 15 seulement ! Un chargeur 4A sera également disponible, mais il augmente le temps de charge à 3 h 30 pour le même delta.
Une nouveauté n’arrivant jamais seule, c’est un nouvel acteur du cycle nommé Amflow qui inaugure l’emploi du moteur chinois à travers deux modèles de VTTAE très haut de gamme.
Outre la solution DJI, les PL Carbon et PL Carbon Pro, utilisent des composants qualitatifs. Le premier dispose d’un cadre de 2,27 kg entièrement en carbone. De quoi faire passer le poids complet du vélo à 19,2 kg, une prouesse pour un VTTAE. Du côté des composants, nous retrouvons, entre autres, une fourche Fox 36 Factory de 160 mm de débattement, un amortisseur Fox Float X Factory de 150 mm de débattement, une transmission Sram X0 Eagle AXS (donc sans fil), des freins hydrauliques Magura MT7 Pro reposant sur des étriers à 4 pistons et des disques de 203 mm, des jantes en carbone et un guidon carbone. Nous n’avons pas encore de tarif, mais visiblement, Amflow et DJI souhaitent taper fort pour attaquer de front une concurrence tout de même bien armée. Le second vélo est presque aussi bien équipé, à une gamme près.
Un élargissement vers un écosystème pour le sport en plein air ?
L’autre point qui peut être intéressant serait l’apparition d’un écosystème DJI complet, allant du drone qui suit le cycliste à la caméra embarquée, en passant par une application GPS avec gestion des statistiques (concurrente de Strava). Une sorte de tout en un, façon Apple, mais pour le vélo. Cela, seuls le temps et le succès de la solution proposée nous le diront.
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