Carlos Ghosn devrait quitter Renault sans indemnités
Le conseil d’administration de Renault qui se réunit aujourd’hui devrait décider de priver Carlos Ghosn d’indemnités de départ. L’ancien PDG de Renault, toujours détenu au Japon passerait à côté d’une somme estimée à 11 millions d’euros, selon Libération.
Sauf grosse surprise, le conseil d’administration de Renault qui se réunit ce mercredi devrait dire non à la clause de non-concurrence et aux 137 000 actions gratuites prévues dans le contrat de Carlos Ghosn. L’Etat, actionnaire de référence avec 15% du capital, n’imagine pas vraiment cautionner un chèque de ce montant, compte tenu des faits reprochés à Carlos Ghosn et de l’ambiance sociale du moment. Détenu au Japon depuis le 19 novembre pour des accusations de fraude fiscale, l’ex PDG de la marque au losange a été contraint de présenter sa démission le 24 janvier. Il pourrait prétendre, d’après son contrat, à une indemnité particulière au titre de sa clause de non-concurrence. À savoir deux ans de salaire (part fixe plus variable) prévus pour le dissuader d’aller travailler chez un autre constructeur automobile. Auxquels s’ajoutent 137 000 actions gratuites attribuées en 2014 et 2015 et conditionnées à quatre années de présence dans l’entreprise. « Au total, il y en a pour un peu plus de 11 millions d’euros pour solde de tout compte », nous apprend ce matin Libération.
Selon les informations du quotidien, le comité des rémunérations composé de quatre membres du conseil d’administration de Renault s’est réuni il y a quelques jours. A cette occasion, il a donc pris une position assez ferme sur le principe du non-versement des indemnités dues contractuellement au PDG démissionnaire.
L’avocat parisien de Carlos Ghosn, Jean-Yves Leborgne, y voit, lui, une bien mauvaise manière faite à son client : «Ce n’est pas parce qu’il y a des mouvements sociaux que l’on doit ignorer un contrat», estime-t-il. Pour autant, il y a peu de chances qu’en l’absence d’indemnités, l’ex-PDG de Renault décide de se lancer dans une procédure judiciaire pour contester une telle décision. De fait, Carlos Ghosn, qui a déjà fort à faire avec la justice japonaise, n’est pas vraiment en position de réclamer ses indemnités si l’Etat actionnaire a mis son veto.
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