Caradisiac en confinement - Olivier Pagès : "Comme un lion en cage..."
Comme tous les Français, les journalistes de Caradisiac sont confinés chez eux en raison de la pandémie de Coronavirus. Une période que chacun aborde différemment. Et pour moi, jour après jour depuis le 17 mars, une véritable épreuve !
Mon métier de journaliste ? Tout a commencé par une maîtrise d’histoire sur le club de football des Girondins de Bordeaux, il y a maintenant plus de vingt ans. C'est là que j’ai su ce que je voulais comme avenir professionnel.
Sans vouloir faire une introspection digne d’un échange de troisième mi-temps de rugby, ce goût pour la discussion n’était pas vraiment une nouveauté. Ne disait-on pas de moi dans mon enfance : « Olivier, il pourrait faire parler un mort » ? C’est donc finalement assez logiquement que je me suis retrouvé journaliste radio, puis sur internet où j’ai pu associer ma passion pour l’automobile à mon métier.
Comme vous pouvez vous en rendre compte sur nos photos ou vidéos, nos essais se déroulent en France, en Europe et dans le monde entier. En clair, les essayeurs ne sont pas souvent à leur domicile, ce qui peut être compliqué si comme moi on est allergique à l’avion, mais parfois également dans la vie personnelle. Néanmoins, il ne faut pas se plaindre car ce côté globe-trotteur est très sympa et me correspond plutôt bien. Alors, vous l’aurez compris, même si j’ai la chance d’avoir une maison, le tour du jardin est vite fait et ce côté vadrouilleur me manque.
Et pourtant, j’en ai profité jusqu’au dernier moment puisque le 16 mars dernier, j’étais encore en tournage avec notre pilote Soheil Ayari sur le circuit des Ecuyers où nous essayions la dernière Mercedes A45 AMG, un test que vous avez pu récemment découvrir sur notre site. C’est donc là que nous avons appris que la France allait être placée sous cloche dès le lendemain. Comble de l’ironie, je me suis retrouvé « contraint » de conserver cette sportive jusqu’à la fin du confinement. Cruel, quand prévaut l'interdiction de rouler, et que la seule petite option consiste à faire des tours de ronds-points dans le quartier... au risque de se fâcher avec tous les voisins. Le dilemme m'a de toute façon été épargné, Soheil ayant littéralement détruit le pneu avant gauche de la belle. Résultat, garage obligatoire.
Cerise sur le gâteau : la météo. Avez-vous remarqué le temps très ensoleillé que nous avons – du moins en région parisienne – depuis le début du confinement ? Une véritable provocation quand on est motard. Certains défenseurs de la nature diront que c’est une vengeance de notre belle planète. En attendant, mon Aprilia Tuono prend la poussière dans son local. Rageant.
Se pose donc la question de l'occupation du temps. N’ayant pas de console de jeux digne de ce nom – je me suis arrêté à la Playstation 2 -, je me suis lancé dans la construction d'un semi-remorque en Lego Technics qu’on m’avait offert il y a deux ans. Je sais, j’ai un peu de retard….
Et puis, à ma grande surprise, je me découvre un goût insoupçonné pour le jardinage. Pas sûr que cela dure bien longtemps mais je commence à comprendre – un peu - l’engouement que cette activité peut susciter. De là à me prendre pour le fameux Nicolas le Jardinier, il n'y a qu’un pas... que je ne franchirai pas.
Difficile de savoir aujourd'hui de quoi demain sera fait. Cette crise aura forcément des conséquences sur nos vies quotidiennes tant au niveau personnel que professionnel. Un mal pour un bien ? Impossible à dire, mais une chose est sûre : quand la date bénie du déconfinement sera annoncée, je ne râlerai plus sur le fait de me lever à 4 heures du matin pour prendre le premier train/avion. Je me porterai même volontaire, c’est dire..
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