Ca va (un peu) mieux entre Renault et Nissan
Renault et Nissan se sont enfin accordés sur leur collaboration dans la nouvelle organisation du groupe français. Enfin, sur le principe…
Rien ne va plus entre Renault et Nissan depuis 2018. Après avoir facilité l’arrestation de Carlos Ghosn, la direction du constructeur japonais est plus distante de ses partenaires français. Les hauts responsables de la marque de Yokohama ne veulent plus rester sous les ordres de Renault et refusent systématiquement de se soumettre aux Français dans les négociations entre les deux entités depuis quelques années. La possibilité d’une fin de l’Alliance a même été un temps évoquée l’année dernière, lorsque Renault travaillait sur sa profonde restructuration. Lors de sa grande conférence de presse du 7 novembre dernier, le patron de Renault Luca de Meo n’a d’ailleurs pas voulu parler de Nissan. Les partenaires japonais allaient-ils s’écarter de la refondation de Renault, remplacés par les Chinois de Geely nouveaux alliés dans l’entité Horse ?
Pas si vite. Luca de Meo précisait déjà à ce moment que des discussions étaient en cours avec Nissan pour définir les contours de la collaboration entre les deux groupes après la restructuration de Renault. Et il y a du nouveau à ce sujet : Renault et Nissan auraient réussi à trouver un accord sur le rééquilibrage de l’Alliance, sur leurs participations croisées mais aussi leurs rôles respectifs dans Ampère et Horse, les deux nouvelles subdivisions de Renault. Les deux constructeurs devraient finalement détenir 15% du capital l’un de l’autre. Et Nissan aurait accepté d’apporter son expertise des logiciels dans Ampère. Mais il reste encore à préciser les modalités de cette collaboration dans la nouvelle entité électrique de Renault, et à dépasser les désaccords : Luca De Meo espère une valorisation de 10 milliards d’euros en bourse d’Ampère et une participation de Nissan à la hauteur de 1,5 milliard (soit 15% du capital d’Ampère). Mais d’après une source proche de l’Alliance citée par les journalistes de BFM TV, « les Japonais pensent qu’Ampère vaut deux fois moins que ce que pense Renault ».
Encore du pain sur la planche
Les négociations sont donc loin d’être terminées entre Renault et Nissan, les Japonais n’étant actuellement pas du tout enclins à investir autant d’argent que les Français le voudraient. Et il faudra aussi voir comment Nissan tolère de cohabiter avec Geely, le constructeur chinois devant posséder 50% des parts de la future filiale Horse réservée aux voitures thermiques du groupe Renault. Mais on sait au moins que Nissan ne prévoit pas d’abandonner totalement l’Alliance, alors que Renault planche activement sur l’introduction en bourse de sa nouvelle division Ampère réservée aux voitures électriques.
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