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Ca se complique encore pour Alpine en Formule 1

Dans Sport Auto / Formule 1

Cédric Pinatel

Sous le choc de l’annonce de l’abandon du moteur Renault, les salariés de l’usine de Viry Chatillon d’Alpine F1 seraient prêts à se mettre en grève pour paralyser sa fin de saison. L’écurie française se retrouve dans une situation plus compliquée que jamais.

Ca se complique encore pour Alpine en Formule 1

C’est tout simplement un pilier historique du championnat du monde de Formule 1 qui s’apprête à disparaître. Le moteur Renault, un bloc avec lequel pas moins de onze titres de pilotes et douze titres d’équipes ont été décrochés en Formule 1 depuis sa toute première apparition en 1977, doit disparaître à partir de la saison 2026. Alors qu’Alpine F1 signe de mauvais résultats cette année et peine à retrouver de la stabilité depuis plusieurs saisons, le nouveau « conseiller exécutif » de l’écurie Flavio Briatore, nommé par le patron du groupe Renault Luca de Meo avec l’objectif d’améliorer ses résultats, a décidé de stopper l’activité de motoriste de Renault à Viry-Châtillon pour faire d’Alpine une écurie client après 2025. Elle doit ainsi utiliser des moteurs Mercedes-AMG à partir de 2026 à des fins d’économies (environ 17 millions d’euros par saison pour disposer du moteur Mercedes au lieu de 120 millions d’euros pour le concevoir en interne).

Il s’agit d’un véritable tremblement de terre, qui menace l’emploi des 350 salariés de l’écurie française travaillent actuellement à Viry-Châtillon. Dans la foulée de cette annonce, Bruno Famin a été relevé de ses fonctions (remplacé par Oliver Oakes au poste de directeur d’équipe) et missionné pour réorganiser l’activité de l’usine après la Formule 1. Mais les employés sont sous le choc, menaçant de faire grève dès ce mois-ci comme l’ont rapporté les journalistes de l’Equipe. Ce qui bloquerait tout simplement l’activité d’Alpine F1 pour le prochain Grand Prix de Zandvoort (25 août) et des courses suivantes, faute d’avoir des moteurs préparés à installer dans les monoplaces de l’écurie (les voitures étant toujours conçues à Enstone en Angleterre où Flavio Briatore veut recentrer toutes les activités d’Alpine F1 à l’avenir).

Une dynamique catastrophique

Après avoir perdu à plusieurs reprises les membres de sa direction, l’écurie Alpine F1 se retrouve ainsi en très mauvaise posture pour améliorer ses résultats de la saison actuelle. L’écurie française se situe à la huitième position du classement, très loin derrière toutes les autres écuries d’usine. Avec de tels problèmes à gérer, il paraît tout simplement impossible d’améliorer sa situation pour la fin de saison, contrairement à ce qu’avait promis Luca de Meo après le mauvais démarrage. Pire, ces problèmes risquent d’avoir aussi des conséquences sur les saisons prochaines : comment le moteur Renault pourrait-il mieux fonctionner en 2025 avec une ambiance aussi toxique au sein de l’usine de Viry-Châtillon actuellement ? Et quid du développement de la voiture de 2026 dans un tel contexte ? Travailler pour la première fois avec un moteur « étranger » permettra-t-il à l’équipe d’Enstone d’arriver à de meilleurs résultats ? Le moteur Mercedes est actuellement jugé comme un très bon bloc et on dit le constructeur allemand est en très bonne position sur le développement des nouveaux groupes motopropulseurs de 2026 à la réglementation différente. Mais pour Alpine, ce sera une nouvelle façon de travailler. Avec des monoplaces marquées « Mercedes », la communication risque en tout cas d’être délicate à assurer.

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