Bridgestone se paye Speedy France

C’est le président de Speedy, Jacques Le Foll lui-même qui le jure : Speedy va "maintenir son indépendance et son identité". D’ailleurs, le management restera en place et continuera la stratégie actuelle. Quant aux produits, ils continueront à être diversifiés puisque les magasins Speedy continueront de distribuer les produits des concurrents du nouveau propriétaire : Michelin, Continental ou encore Pirelli seront toujours sur les étagères.

Alors pourquoi Bridgestone a bourse déliée pour s’offrir Speedy et ses 480 magasins en France métropolitaine, dont 40 % de franchises et 60 % en propre ? Parce que, avec cette prise de contrôle Bridgestone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) pourra compter 800 points de vente en France.

C’est donc du gagnant, surtout de la part de Speedy qui sort définitivement de sa période difficile de 2013, marquée par 20 millions d’euros de pertes. Depuis 2014, les résultats s’améliorent : le résultat opérationnel avait été multiplié par cinq sur l’exercice 2014, atteignant le million d’euros environ. Quant à l’excédent brut d’exploitation, il a atteint 4,6 millions d’euros sur 2015.

Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé et ce rachat n’est pas encore validé par les autorités de régulation.