BMW K 1200 S : inédite en tous points
Le constructeur à l'hélice se dévergonde et propose pour la première fois, une machine développant 167 ch sur le banc, hors de France bien évidemment, où la puissance est limitée à 100 ch.
Inédite, c'est le terme qui qualifie le mieux cet hybride entre la sportive et la routière. Mais sa ligne effilée, son optique incisif et ses flancs de carénage rudimentaires, rappellent bien que la K 1200 S est une sportive. Sa garde au sol réduite, par l'inclinaison du moteur, rend son accès facile aux petits gabarits. La tableau de bord complet mais un peu austère réunit, compte-tours, compteur de vitesse et ordinateur de bord. A l'arrière le passage de roue paraît assez dépouillé compte tenu de la stature de la machine.
Mais qu'importe, on lui pardonne. En revanche, on peut reprocher la qualité moindre des plastiques du sabot moteur, qui vient dépareiller l'ensemble. Décevant pour la marque allemande connue pour ses finitions appliquées. S'il se marie bien avec le coloris noir et jaune, le divorce avec la teinte bleu et blanc est prononcé.
Un châssis inédit
Ensuite c'est sur le côté du châssis que l'innovation est de taille. La 1200 S est dotée d'un train avant sans fourche ! Ce système, baptisé Duolever, et inspiré par le britannique Norman Hossack, qui l'avait déjà testé dès 1982, relie la roue à une triangulation fixée au cadre. En séparant amortissement et direction, le Duolever offre une stabilité et une rigueur jamais vue dans le monde des sportives. Dans le même registre des innovations, BMW propose (en option) le système ESA (Electronic Suspension Adjustment). D'une simple pression sur un bouton, le pilote peut régler les suspensions avant et arrière en fonction du pilotage et de la charge de la moto. Malheureusement tous ces équipements disponibles en option contribuent à une addition salée.
Un moteur innovant
Pour la première fois chez BMW, le quatre cylindres, fait face à la route. Ce qui a permis d'optimiser le remplissage d'air et donc les performances. L'inédit moteur, est très incliné (55° vers l'avant), soit presque à l'horizontale. Cette configuration a pour but d'abaisser le centre de gravité, et ainsi d'améliorer la maniabilité de cet engin de 240 kilos. Ce bloc de 1157 cm3 à carter sec, affiche une puissance de 167 ch. à 10 250 tr/mn. Autant dire qu'il y a du monde sous les fesses. A la moindre sollicitation, les chevaux se ruent sans retenue et particulièrement passé les 8 000 tr/mn. Certes, il propage quelques vibrations aux alentours des 6 000 tr/min, mais il retient surtout l'attention par son bruit agressif. On émettra quelques petites réserves quant à la rudesse de l'embrayage et sa faible course qui oblige à jouer sur les rapports à basse vitesse. Si bien que le dosage de l'injection provoque quelques ratés en ville.
Des qualités routières incontestables
La K 1200 S, paye son poids important par une maniabilité réduite en ville. Mais le système Duolever, évoqué ci-dessus, corrige le tir. Mais une fois l'horizon dégagé, on apprécie sa direction franche sa rigidité épatante en entrée de virage et sa stabilité quasi imperturbable en courbe. Sa suspension réglable délivre un confort appréciable, et le ressenti des imperfections de la route est inexistant. Son comportement pour sa part offre un niveau de sécurité très élevé. D'autant qu'elle bénéficie d'un freinage encore optimisé par l'ABS intégral en version sport (en option). Elle autorise ainsi des freinages très impressionnants avec une tranquillité d'esprit tout aussi rare.
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