Bientôt la fin de la prime à la conversion
Le gouvernement entend supprimer l’aide accordée aux particuliers désireux de se débarrasser de leurs vieux véhicules au profit d’un nouveau modèle récent, moins polluant.
Après avoir annoncé la baisse d’un tiers de l’enveloppe consacrée au verdissement du parc automobile (de 1,5 à 1 milliard d’euros) et la nécessité de rationaliser les mesures incitatives, le gouvernement Barnier précise un peu plus ses intentions.
D’après Les Échos, « plusieurs sources concordantes confirment » la non-reconduction de la prime à la conversion « même si les arbitrages sont encore en cours ».
En 2024, le dispositif permet de bénéficier, selon son revenu, jusqu’à 5 000 euros d’aide pour l’achat d’un véhicule neuf zéro émission et un maximum de 3 000 euros pour troquer un véhicule très polluant (au-delà de crit’air 3) contre un modèle d’occasion crit’air 1. Cette prime peut être majorée de 1 000 euros si l'acheteur habite ou travaille dans une zone à faible émission.
Une mesure peu coûteuse
En trois ans le nombre de dossiers traités a diminué de moitié (de 90 000 en 2023 à 45 000 cette année) et les sommes allouées sont passées sur la même période de 233 millions d’euros à 150 millions d’euros pour les 9 premiers mois de 2024. Malgré le déclin du nombre de dossiers traités au fil des années, la mesure permet de mettre au rebut les véhicules les plus polluants et les plus âgés pour un coût relativement modeste. L’État semble avoir tranché.
Diminution des dispositifs
Il ne resterait alors que deux mesures incitatives de soutien au verdissement du parc automobile français : le bonus pour l'achat d'un véhicule électrique et le « leasing social ». Deux dispositifs qui n’échapperont certainement pas au coup de rabot compte tenu de la baisse de l’enveloppe qui leur est consacrée (1 milliard). L’évocation d’une baisse du bonus de 4 000 euros à 3 000 euros se fait de plus en plus pressante. Quant au leasing social, on se souvient avec quelle précipitation il avait pris fin dès février après avoir explosé tous les records de dossier (50 000 finalement contre 25 000 attendus) et coûté 650 millions d’euros à l’État. Sans parler des grincements de dents suscités au sein des réseaux constructeurs qui ont dû avancer les sommes. Il y a fort à parier que la mire va être là aussi ajustée. Après le coup de rabot, les coups de ciseaux ?
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