Avec la micro-hybridation, le thermique fait de la résistance
Dans un marché en berne, les modèles Mild-Hybrid terminent le premier trimestre en tête des véhicules les plus immatriculés par les sociétés. Un dernier soubresaut avant de céder à l’électrique ?

Depuis le 1er janvier, leurs ventes ont progressé de 82 %. Une envolée surprise, qui permet aux voitures micro-hybrides de finir le trimestre en tête des véhicules les plus immatriculés sur le marché des flottes. Avec 26 703 unités mises à la route, elles raflent 24 % de parts de marché devant les hybrides (23 % de pdm / 25 618 unités) et les modèles électriques 21 % (23 736 unités).
Si l'hybridation légère (une batterie 48V couplée à un alternateur assiste le moteur dans certaines opérations) permet un gain de consommation estimé entre 5 % et 10 % par rapport à un modèle thermique, elles ne permettent pas de rouler en électrique. À quoi donc attribuer cette percée aussi soudaine que fulgurante ?
Pratique et financièrement accessible
Selon Régis Masera, directeur de l’Arval Mobility Observatory, « le MHEV peut répondre aux attentes des gros rouleurs, des personnes défiantes vis-à-vis du véhicule électrique et de celles qui rencontrent des difficultés d’accès à la recharge. » La recharge demeure aujourd’hui l’un des principaux freins à l’adoption du véhicule 100 % électrique. Selon les résultats du Baromètre des flottes et de la mobilité 2025, réalisé par Ipsos pour l’Arval Mobility Observatory, plus de 8 entreprises sur 10 (86 % pour les VP et 83 % pour les VUL) mentionnent au moins une raison liée aux points de recharge. En deuxième position vient un coût d’acquisition plus élevé (32 % pour les VP et 31 % pour les VUL).
L’évolution récente de la fiscalité automobile aurait boosté les ventes de MHEV. Depuis 6 mois il était annoncé un durcissement du malus CO2. « Les acheteurs ont sans nul doute anticipé la hausse des malus et également, pour certains, l’évolution des gammes des constructeurs qui se recentrent vers les véhicules 100 % électriques sur les petits segments » souligne l’Arval mobility observatory. Conclue Régis Masera.
À l'avenir l'électrique devrait fortement progresser
Jusqu’au 28 février, le malus s'appliquait à partir de 118 g de CO2/ km (113 g de CO2/km dès le 1er mars) et le seuil de plus des 1 000 € de taxation ne se déclenchait qu’à partir de 141 g de CO2/km (1074 €) contre 136 g de CO2 / km ensuite. D’où cet effet d’anticipation de la part des acquéreurs. Une exception qui ne devrait pas se renouveler.
Les véhicules 100 % électriques vont fortement progresser du fait des nouvelles taxes et réglementations en vigueur conclue l’Arval mobility observatory. « Sauf si les collaborateurs, qui rencontrent des difficultés sur cette énergie, cherchent à prolonger leurs contrats ou que nous assistions à un désengagement des entreprises dans le financement en direct des flottes au profit d'une externalisation de cette dernière auprès des collaborateurs (retour aux Indemnités Kilométriques...)», conclut Régis Masera.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération