Autoroutes : un Français sur quatre jette encore ses déchets par la fenêtre
La traditionnelle étude annuelle sur le comportement des français sur l'autoroute vis à vis de leurs déchets dresse le même constat : une part non négligeable des usagers de ces axes rapides les jettent par la fenêtre.
Comme chaque année depuis 7 ans, la fondation Vinci Autoroutes dévoile son étude sur ce qu'elle appelle désormais les "jettomane", ces personnes probablement un peu trop fainéantes pour aller jusqu'à une poubelle, et qui jettent leurs déchets par la fenêtre de leur véhicule.
La Fondation le rappelle très bien : "le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas". Malheureusement, pour cela, il faudrait aussi le concours des industriels qui rivalisent parfois d'ingéniosité pour intégrer du plastique à peu près partout et multiplier les emballages. Et pour ceux qui ont des déchets à jeter, le tri est moins pratiqué pendant les vacances que durant le reste de l'année : "ceux qui ne trient pas toujours leurs déchets sur l’autoroute le justifient en indiquant qu’ils choisissent la poubelle la plus proche (38 %), qu’ils hésitent devant les bacs à utiliser (34 %) ou enfin, qu’ils emportent leurs déchets avec eux pour ne pas toucher les poubelles (22 %) − conséquence possible de la crise sanitaire". Selon Vinci, 99 % des aires d'autoroutes sont équipées pour le tri.
Les "jettomanes"
Et puis il y a les plus sales, les moins respectueux, ceux qui ont perdu tout sens civique. 28 % des Français admettent encore jeter leurs déchets par la fenêtre de la voiture sur autoroute. C'est seulement 2 points de moins qu'en 2020, et c'est à mettre en parallèle des 40 % qui admettent jeter des déchets sur la voie publique tout court (en progression de 2 points par rapport à 2020).
La crise sanitaire a eu son petit effet puisque les masques pullulent sur les bords des routes et pèsent dans la balance : "il en va de même des masques, qu’il arrive à 4 % d’entre eux (et jusqu’à 7 % parmi les moins des 35 ans) de jeter sur la voie publique, soit l’équivalent de près de 2 millions de personnes3 rapporté à l’ensemble de la population".
Parmi ces "jettomane", 6 % "n'y pensent pas" et pensent que c'est un geste machinal, et 9 % relativisent en se disant que "ce n'est pas si grave, c'est juste un petit déchet".
Le mégot de cigarette représente une part non négligeable des déchets puisque plus d'un fumeur sur quatre s'en débarrasse par la fenêtre. Faudra-t-il leur rappeler la dangerosité d'un tel acte en plein été avec le risque d'incendie ? En tout cas, pour corriger les récalcitrants, les sondés privilégient la voie répressive...Enfin, et sans surprise, lorsque l'on interroge les Français sur le classement des pays les plus "propres" en la matière, on retrouve la Suisse, la Suède et l'Allemagne en top 3.
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