Sa victoire était écrite. Jusqu'à 3 minutes de la fin de cette 84e édition des 24h du Mans, Toyota devait l'emporter. Mais c'est sans compter sur une panne qui a réduit les espoirs japonais à néant. Porsche l'emporte au finish pour la deuxième année consécutive. Dans les autres catégories, les favoris ont été au rendez-vous. Alpine l'a remporté en LMP2 et Ford a fété dignement son retour dans la Sarthe àprès cinquante d'absence avec une victoire de sa nouvelle GT en GTE Pro.
Michel Holtz
Lui écrireC’est très certainement la course automobile la plus connue au monde. Et tout au long de la journée de samedi, Caradisiac vous fait vivre les 24h du Mans de l’intérieur, depuis un lieu statégique : les stands Signatech-Alpine. La marque, en pleine renaissance, engage deux voitures en catégorie LMP2. Vous pourrez connaitre en direct les impressions des pilotes avant le départ, la stratégie des teams managers, les derniers préparatifs avant la course et les à-côtés de l’événement de l’année. Alors restez connectés pour ne rien rater.
Avant les barnums des grandes écuries plantés au bord de la piste, Porsche, Ford, Aston Martin et les autres, préparaient leurs autos de courses dans les petits garages du coin, dans les cours des hôtels de la région, et même dans des salles de bals. Pour valider leurs derniers règlages, pas question d'attendre des séances d'essais inexistantes. Les bolides roulaient sur des routes ouvertes, en pleine circulation et plus le plus grand bonheur des badauds. Visite guidée des coulisses du Mans d’avant.
A chaque avènement d’une auto de la marque aux anneaux, les critiques fusent. Copié-collé du modèle précédent pour les uns, photocopie presque exacte pour les autres : les commentateurs se lâchent, sans que la marque ne change d’un iota sa stratégie. Car c’est justement cette continuité sans discontinuité qui a fait son succès. Parce que l'on ne change pas une équipe, et en l'occurrence une voiture, qui gagne, évidemment. Mais pas seulement. Cette continuité permet aussi, et surtout, de maintenir la grande valeur résiduelle des anciens modèles. Explications.
Ce dimanche s'est déroulée la première fête de l'autoroute. Après la fête des pères, des mères, des voisins et des secrétaires, est donc née celle de l'asphalte. Durant toute la journée, 15 portions de quatre voies à travers la France ont été réservées aux piétons. Ces derniers préfèrent-ils réellement se promener sur le bitume des périphéries et des rases campagnes plutôt que sur des chemins bucoliques ? Difficile de le savoir puisque la fête a été quelque peu gâchée par une météo détestable. Un mauvais temps qui aura un seul mérite : servir d'alibi pour justifier le flop prévisible d'une idée improbable.
La Dacia Sandero est en tête des ventes dans l’hexagone au moment ou Fiat présente sa Tipo, une voiture compacte à peine plus chère. Et si la surenchère de prix, d’équipements, de taille de nos autos était révolue ? Et si les conducteurs comme les constructeurs revenaient à des voitures moins cossues et moins chères ? A des voitures populaires.
La feuille de route de Peugeot-Citroën présentée ce matin par son patron met l'accent sur les nouveaux modèles commercialisés d'ici 2021, le retour aux Etats-Unis et une juste répartition des rôles entre les marques. Mais si ce projet est d'envergure pour un groupe donné pour agonisant il y a deux ans, il est loin d'être déraisonnable. Au contraire, Carlos Tavarès fait preuve dans ce vaste plan offensif d'une sagesse très éloignée de la fougue de pilote qu'on lui connaît. Une sagesse, et un sens de la gestion et du juste coût qui, s'ils ne risquent pas de faire grimper le groupe vers les premiers mondiaux, lui permettront au moins d'être toujours présent et bénéficiaire dans cinq ans.
Voilà quatre ans qu’Alpine promet sa résurrection à coups d’apparitions furtives, en dévoilant des concept-cars plus ou moins proches de la version définitive. Quatre ans, entre rebondissements et reports de commercialisation. Quatre ans d'omniprésence médiatique pour faire patienter les fans. Quatre ans d’une trop longue bande-annonce qui pourrait décevoir si le film achevé n’est pas à la hauteur. Parler d'une auto trop longtemps avant l'heure pourrait nuire à cette auto lorsqu'arrive vraiment son heure.
Nos confrères sont dithyrambiques et voient en Carlos Tavarès le sauveur de PSA. Mais à la barre du navire depuis deux ans, il a surtout géré efficacement un plan produit établi par son prédécesseur Philippe Varin. Lequel a également permis à Peugeot-Citroën de se renflouer grâce à l'argent de l'Etat français et du groupe chinois Dongfeng. Résultat : le nouveau patron, à force d'économies, a réussi à repasser dans le vert. En attendant de connaître sa véritable stratégie produit, rendons hommage à son prédécesseur mal-aimé.
Il est Français, triple champion du monde des rallyes et vient de remporter ce week-end l’épreuve suédoise après avoir survolé celle de Monte-Carlo en début de saison. Pourtant Sébastien Ogier n’est pas une star dans son pays. Parce qu’il court sur une voiture allemande ? Parce qu’il succède au roi Loeb ? Parce qu’on n’aime pas les gagnants ? Parce que tous ces éléments en même temps.