La route est leur métier et celui-ci a aussi bien changé. Il est revenu sous les feux de l’actualité lorsque nos dirigeants ont causé des travailleurs détachés. Un principe qui va être réformé. Mais pas dans le secteur du transport routier. Une mise à l’écart qui trahit une réelle pénurie de main-d’œuvre. Qui est même qualifiée d’inquiétante par les professionnels.
André Lecondé
Lui écrireLa société s’appelle « The Boring Company » et contrairement à ce qu’elle voudrait nous suggérer, avec elle, on ne s’ennuie pas. Sa raison d’être paraît, de prime abord, loufoque : créer des tunnels anti-bouchons pour décongestionner la circulation des grandes villes, voire même relier les cités entre elles. Une idée originale d’un Elon Musk décidément jamais à cours d’initiative. Entre sa marque automobile Tesla et ses ambitions spatiales le faisant même rêver d’une colonisation de la planète mars, l’Américain fait feu de tout bois. Mais c’est du sérieux. La preuve ? Ces tunnels, aux États-Unis, on les creuse !
Johann Zarco a été l’un des animateurs du dernier Grand Prix d’Australie inoubliable par son intensité et son engagement. On peut même dire qu’il en a été l’acteur principal car seul pilote privé dans un groupe d’officiels s’étripant pour la victoire. Un souvenir qui reste ancré dans la mémoire du Français qui compte bien remettre ça dès ce week-end sur le tracé de Sepang pour le Grand Prix de Malaisie.
La chasse à l’automobile dans les villes est ouverte. Au nom de l’écologie qui ne veut plus entendre de moteur thermique. Alors on change les plans de circulation pour les rendre tellement difficiles à vivre que se déplacer derrière un volant relève du supplice, on stigmatise par des vignettes afin de mieux discriminer dans la circulation et on fiscalise pour donner le coup de grâce. Ce qui permet de joindre l’utile à l’agréable : dissuader tout en remplissant les caisses. Mais à Singapour, on ne s’est pas embarrassé de demi-mesures. Là-bas, on a fait simple : en 2018, on n’y vendra plus de voiture !
La voilà quasiment en clair mais pas encore tout à fait en détail car côté moteur on reste encore dans l’expectative sur un quatre cylindres à refroidissement liquide cubant 650 ou 1 000 cm3 Mais on finira bien par l’apprendre et peut-être dans quelques semaines à Milan. Car si la Neo Sport Café s’est présentée comme un concept dans son salon domestique à Tokyo, c’est pour mieux annoncer une famille vintage de série.
C’est une réforme qui va nous offrir un territoire national totalement désuni en matière d’amendes liées au stationnement. Le montant de la sanction sera, à partir du 1er janvier 2018, déterminer par les communes. Avec de belles inflations promises dans une ambiance politique dominée par la volonté d’éradiquer une circulation automobile pourtant encore bien utile. Les mêmes élus voient aussi ici l’aubaine de renflouer des caisses rarement remplies. Une fatalité ? Dans certaines communes, on sait raison garder. Ainsi celle de Clermont-l'Hérault.
On lui réduit son champ d’action et dans ce qui lui reste d’espace on lui impose des restrictions de circulation. On veut la bannir des cités, on culpabilise son usage et elle est un sujet de fiscalisation permanent. Vu comme ça, les jours de la voiture sont comptés, d’autant plus que les politiques sont décidés à l’envoyer à la casse. Mais ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. En profondeur, l’automobile reste indispensable. Pire, ce qui se passe actuellement va exacerber une fracture sociale.
Chez les constructeurs automobiles, il n’y a pas que les usines qui tournent à plein, ni même seulement la division commerciale. Le service juridique est aussi devenu une pièce essentielle du dispositif global. Pour se défendre lors des procès initiés partout dans le monde en raison de manipulations soupçonnées ou de défauts des produits. Mais on est aussi dans l’attaque comme le montre Fiat Chrysler Automobiles qui n’apprécie pas que des armateurs le mènent en bateau.
La circulation des véhicules à Paris est décidément un sujet brûlant. Pèle mêle, on a déjà eu droit à la piétonisation des voies sur berge, aux vignettes écologiques discriminantes, et les carrefours sans feux tricolores vont apparaître tandis que la fin des véhicules à propulsion thermique a déjà été annoncée. Et ce n’est pas fini. L’arrivée des véhicules autonomes, ou l’apparition de nouvelles formes de mobilités partagées, qui vont du covoiturage à l’autopartage, changera encore la donne. Mais il y aura une constante : il faudra payer pour rouler.
C’est peut-être un coup d’arrêt pour une signalisation routière qui date de 1923. Le feu tricolore est à la croisée des chemins et au carrefour de toutes les réflexions. Côté politique, les verts voient rouge lorsqu’ils l’aperçoivent et ils ont décidé de l’éteindre à Paris, dans le cadre d'un projet baptisé "Stratégie piéton" de la Ville. Une mise à pied donc qui sera effective dans un 14e arrondissement de Paris qui testera la circulation sans feux rouges pendant six mois.