Attention, les prix des carburants vont augmenter
Florent Ferrière , mis à jour
Les installations d'un des plus gros producteurs de pétrole ont été attaquées ce week-end, ce qui va perturber la production. Conséquence, les prix du pétrole flambent et le prix des carburants va vite augmenter, de 4 à 5 centimes par litre.
La guerre du pétrole au sens propre. Samedi soir, des drones ont visé deux sites d'Aramco, géant de la production d'or noir, en Arabie Saoudite. Ces attaques, revendiquées par les rebelles houthis du Yémen, ont mis à l'arrêt la production de l'usine de traitement d'Abqaiq et un champ pétrolier de l'entreprise à Khurais.
Mine de rien, cela représente 5 % de la production mondiale. De quoi donc peser vraiment sur l'offre de pétrole et son cours. Depuis quelques mois, celui-ci est pourtant stable, alors que les tensions géopolitiques sont nombreuses et que des attaques ont déjà eu lieu. En juin, un pétrolier était ainsi attaqué en mer d'Oman. Depuis juin, le baril de Brent évolue entre 57 et 65 $.
Aramco a indiqué qu'il va puiser dans ses stocks. De son côté, Donald Trump a déclaré sur Twitter qu'il autorise l'utilisation de réserves stratégiques américaines, sans préciser toutefois les quantités. Leur volonté est d'éviter à court terme une flambée du prix du pétrole.
Mais sans surprise, cette nouvelle attaque entraîne bien une envolée des cours. Le regain des tensions se fait déjà sentir : aujourd'hui, à 13h, le cours du Brent s'envolait de 8 %, après avoir gagné jusqu'à 19,5 %, du jamais vu depuis la guerre du Golfe en 1991.
Il va y avoir un effet quasi immédiat pour les automobilistes. Francis Duseux, président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP), déclare à nos confrères du Parisien qu'une augmentation de 4 à 5 centimes par litre va être appliquée dans les prochains jours car "les grandes sociétés répercutent au jour le jour l'évolution des prix sur le marché de Rotterdam sur l'essence et le gazole".
Il ne devrait pas y avoir d'amélioration dans la foulée, car la remise en état des installations en Arabie Saoudite prendra du temps. Surtout, l'attaque relance de plus belle les tensions. Les rebelles houthis étant soutenus politiquement par l'Iran, les États-Unis, proches des Saoudiens, ont accusé l'Iran d'être responsable. Des accusations "insensées" pour Téhéran.
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