AMA Superbike: Une Révolution américaine qui pourrait bien être messianique
Pour l'instant rien ne se voit mais ce qui vient de se jouer dans les coulisses de la compétition moto aux Etats-Unis ne devrait pas tarder à faire bouger les lignes partout de part le monde. L'onde de choc de la nouvelle conjoncture américaine risque en effet d'atteindre à la fois le mondial Superbike des Flammini et le Moto GP de Carmelo Ezpeleta dès 2009. De quoi s'agît-il ? Du rachat de la totalité des disciplines sportives moto de l'Uncle Sam par la famille France, à la seule exception du Supercross.
Pour mémoire, ladite famille est une véritable institution de l'autre côté de l'Atlantique, une puissance économique et financière que l'on respecte et qui écrase tout sur son passage dès qu'elle a décidé d'entrer en scène quelque part. France, c'est Indianapolis, et c'est aussi et surtout la NASCAR. Pour la première fois, le nom arrive dans le monde de la moto. Et ça va bouger !
D'abord, les France se sont constitués un groupe de quatre sages pour faire avancer sa vision de la course moto : Kenny Roberts, qu'on ne présente plus, Steve McLaughlin, le père du mondial Superbike avant l'arrivée des Flammini, John Ulrich, ex-pilote, propriétaire d'une écurie et éditeur de la revue Road Racing World, et Colin Fraser, Canadien, organisateur et propriétaire du Championnat du Canada de Superbike. Du beau linge.
Ensuite, voici la feuille de route : quatre catégories avec cette philosophie : manufacturier unique, utilisation d'un standard unique pour éliminer le contrôle de traction et autres aides électroniques, dispositions qui obligeront les constructeurs et les importateurs à rendre disponibles et un prix raisonnable tous les composants spéciaux autorisés, et, en cas de soucis de sécurité sur certains tracés, comme Daytona, l'utilisation de restricteurs avec limite de puissance maximale.
L'idée est d'éviter la domination d'une usine et d'offrir du grand spectacle. A l'image de cette NASCAR, parfaite antithèse de la Formule 1. Et d'ailleurs, il sera aussi imposé l'utilisation de radios entre les stands et les pilote, avec un canal ouvert pour que les spectateurs puissent écouter la communication entre le pilote et son équipe.
A la vue de ce schéma, Roberts s'est enthousiasmé : « Si on nous écoute, je brûle mon passeport et je reste aux Etats-Unis ! » BMW, Ducati, Aprilia, KTM et Harley-Davidson se seraient déjà déclarés enchantés par la perspective. Les Japonais moins. Une fraîcheur qui a reçu pour toute réponse de la famille France : « Les marques japonaises comprendront que s'ils ne courent pas dans le nouveau championnat, ils disparaîtront. Tout simplement ». A bon entendeur…
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération