Allemagne : la charge sur l'électrique
Dans le monde de l’automobile, l’Allemagne est un acteur incontournable. Et à un moment où la voiture s’apprête à changer complètement de visage, la même Allemagne compte rester un des leaders du milieu. Depuis quelque temps, outre-Rhin, le message est lancé de la nécessité de se mettre dans le mouvement d’une révolution qui consacrera l’électrique puis l’autonomie. Les constructeurs et les politiques se mobilisent pour ne pas rater le coche.
Le coche ou le virage. Le ton est donné par la chancelière Angela Merkel elle-même, qui, à l'occasion de l'inauguration d'une nouvelle usine de batteries pour la filiale de Daimler, Accumotive, a déclaré : « l'industrie automobile allemande doit investir massivement pour ne pas rater le virage vers la voiture électrique ». Elle a poursuivi : "nous avons besoin de visions à long terme et d'entreprises qui investissent dans le futur. Il est important que la mobilité électrique soit prête pour le marché aussi rapidement que possible".
La mobilisation générale est lancée dans un pays qui a du mal cependant à se convaincre de ces impératifs. La même chancelière a ainsi reconnu que son espérance de voir circuler un million de voitures électriques sur les routes allemandes à l'horizon 2020 ne serait probablement pas atteinte.
Cependant, l’enjeu est grand : si les constructeurs automobiles allemands développent leur production de voitures électriques, la plupart des batteries sont fabriquées en Asie. Une délocalisation qui suscite des craintes en Allemagne, car elle pourrait faire perdre son leadership dans ce secteur.
Le président du directoire de Daimler, Dieter Zetsche confirme la préoccupation : "l'industrie automobile est confrontée à une transformation profonde. L'évolution technique est inéluctable, avec ou sans l'industrie automobile allemande, et je pense que ce serait mieux avec nous".
Le gouvernement allemand a investi 35 millions d'euros dans la recherche sur les batteries : ans le domaine. De cet effort semble naître des piles au lithium qui pourraient permettre aux voitures de parcourir jusqu'à 1 000 kilomètres avec une seule recharge. Ce qui serait une avancée majeure. "Si nous sommes impliqués dans la recherche et les prototypes, il y a plus de chances de ramener la production de la prochaine génération d'accumulateurs en Europe ou en Allemagne", a précisé Angela Merkel.
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