Airbags Takata : Citroën sort enfin du silence
C'est la première fois depuis le début de l'affaire des airbags défectueux, et du gigantesque rappel qu'elle entraîne, qu'un représentant de la marque prend la parole. En l'occurrence, c'est le patron de Citroën qui se colle à la manœuvre pour tenter de rassurer.
Voilà des mois que l'affaire couve, et plus d'une semaine qu'elle est devenue publique. Les airbags Takata défectueux, qui ont entraîné la mort de 5 personnes contraignent Stellantis à effectuer un gigantesque rappel qui concernerait, pour les seules modèles Citroën C3 et DS 3, 681 000 voitures dans le monde et 241 000 rien qu'en France. Un chiffre qui pourrait augmenter encore, au fur et à mesure de la connaissance de nouvelles autos concernées, comme celles d'Opel.
Si l'affaire fait grand bruit depuis une semaine, c'est le grand silence du côté de la marque et du groupe qui, jusqu'à présent à refuser de commenter l'affaire, et les rumeurs qui indiquerait que la galaxie de 14 marques aurait provisionné 950 millions d'euros pour cette gigantesque opération de rappel.
"Aucun risque en roulant"
Mais ce silence a enfin été interrompu ce mercredi matin et c'est Thierry Koskas, le patron de Citroën qui est monté au front, chez nos confrères du Figaro d'abord, et dans la matinale de RTL ensuite ou il a donné une interview. Et c'est en mode pompier rassurant que le directeur général des Chevrons est intervenu, en invoquant le "principe de précaution". Les airbags Takata en question, "ne présentent aucun risque en roulant, mais uniquement en cas de choc."
Il précise également que 140 000 clients français se sont déjà inscrits sur la plateforme dédiée au rappel. Ils bénéficieront, le temps de l'opération de changement de leur coussin gonflable, d'une voiture de courtoise prêtée par le réseau. Toutes ces autos sont-elles disponibles ? Pour Thierry Koskas, c'est l'une des raisons qui ont poussé la marque à communiquer si tard sur ce problème connu depuis des mois. "Il faut prendre conscience de l’ampleur de cette opération. 250 000 voitures, cela correspond à un an et demi de ventes de véhicules de la marque Citroën en France. C’est énorme ! Il a fallu mettre en place un centre d’appels, faire fabriquer en urgence des milliers d’airbags, trouver des milliers de véhicules de courtoisie" explique-t-il dans les colonnes du Figaro.
Le lancement de l'e-C3 est maintenu
Mais si le patron, nommé il y a à peine plus d'un an est dans la tourmente, il ne chamboule pas pour autant le programme commercial de la marque et, notamment, le lancement public de la Citroën e-C3 ce jeudi 13 juin. Une auto, précise t-il, qui na aucun problème d'airbag.
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