Actualité - Quel avenir pour le couple Audi-Ducati ?: Les pistes à connaître
Alors que Mercedes était très proche de la marque italienne avec la mise en place de modèles italiens portant la griffe AMG, on peut se demander ce qui a poussé Audi a racheté Ducati ?
Voilà une question simple dans sa formulation mais sans aucun doute compliquée dans son traitement tellement les éléments de réponse attendus sont gigognes et lourds pour l'avenir des deux parties. Caradisiac.moto a cherché à savoir et a su trouver ses interlocuteurs dans la place pour livrer un éclairage. Et celui-ci a tout lieu de rassurer sur la suite des événements pour le blason de Borgo Panigale.
En premier lieu, quelle a été la motivation première de cette démarche d'acquisition ? Après une étude longue et détaillée par les stratèges d'Audi, Ducati est apparue comme une entreprise rentable, profitable, au potentiel certain. Les Allemands sont donc convaincu qu'il y a encore de la croissance à lever chez les Italiens, que ce soit en terme de profit ou de volume. Mais que l'on ne s'y méprenne pas. Cette vision n'induit pas un plan de revente avec profits dans deux ans. Ce n'est pas philosophie de la marque aux anneaux qui ne prend jamais l'habit d'un fond de pension privé. Ducati est ainsi dans le groupe pour longtemps. Audi applique ainsi la même politique que Volkswagen avec son groupe, entité dont fait partir Audi.
Tant mieux, mais pour quoi y faire ? Quelle sera l'identité de Ducati ? Là aussi, il semble que le discours soit on ne peut plus rassurant. D'abord, et avant toute chose, Ducati restera italien. Près de quinze ans après son installation chez VAG, Lamborghini n'a rien perdu de son âme, pas plus qu'Italdesign. Qu'on se le dise, si l'ADN de Ducati est touché, ce ne sera que pour le renforcer en le conjuguant à l'italienne. Ducati restera en Italie et gardera son esprit.
Les Allemands savent donc de quoi il s'agît lorsque la fibre de « l'italianité » est sollicitée. Ensuite, Ducati et Audi ont un socle de valeurs en commun : sportivité, sophistication, culture de l'allégement, entendez par là la passion de l'aluminium et l'intérêt pour le carbone, constituent un triptyque fédérateur.
A l'aune de ses arguments, on constate que l'idée de faire face à BMW n'est pas une priorité. D'ailleurs, nos sources nous ont bien précisé que l'on est en guerre contre personne et certainement pas contre d'autres Bavarois.
Autre interrogation ; que peut apporter Audi à Ducati ? Sa puissance financière immanquablement, avec sa masse de liquidités, sa confiance acquise auprès des banques, ses contrôles qualité exacerbés. Et Ducati à Audi ? Son savoir faire dans certaines technologies, sachant qu'il n'y aura pas de pillage en règle. Dans le groupe VAG, on est poli entre membres et on parle d'échanges sur une philosophie de ventes qui induit des marges de part et d'autres.
Enfin, comment, concrètement, cela va-t-il se traduire sur le terrain ? Cela se fera progressivement. Le temps actuel est au clin d'œil avec des apparitions furtives dans certaines manifestations. Il faudra deux ou trois ans pour tirer certaines conclusions. Un réseau développé sur le territoire, des surfaces de concessions plus importantes sont des pistes de travail. Mais il n'y aura aucun rapprochement flagrant avec les établissement auto.
Quant au sport, il restera et des remises à plat se feront, comme il est de tradition lorsqu'un nouveau patron arrive. Sans plus de précision pour l'instant ! Mais cet aspect devrait vite tourner à l'actualité chaude, car les saisons 2013 se décident maintenant tandis que la commission européenne a donné quitus à Audi pour son rachat. Le travail va donc commencer.
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