Achat d'un camping-car d'occasion : les points à vérifier
50 % des camping-cars vendus chaque année sont de seconde main. Un achat souvent malin et moins onéreux que le neuf, à condition de veiller au grain.
Au royaume de l’automobile, le marché de l’occasion est près de trois fois supérieur à celui du neuf. Un taux qui s’avère différent pour celui des véhicules de loisirs. En effet, les camping-cars et fourgons représentent, bon an, mal an, environ 50 % des transactions auprès des professionnels et des particuliers. Mais pour les candidats à l’achat de seconde main d’une maison roulante, les bonnes pratiques sont un peu différentes, car elles sont de deux ordres.
Les vérifications du porteur : le même examen qu'une voiture d'occasion
La première chose à vérifier concerne bien évidemment le porteur. Un élément vital lors de l’examen du véhicule, que ce soit chez un concessionnaire de camping-cars, ou chez un particulier. Pour bien déterminer les points à examiner (moteur, châssis, freinage, direction, pneus, etc.), il est indispensable de se reporter aux nombreux articles que les spécialistes de l’occasion de Caradisiac ont consacrés au sujet.
Mais il est des points spécifiques aux camping-cars et fourgons qu’il convient de prendre en compte. Car il faut bien vérifier que la structure générale est en bon état. Pour les fourgons, qui sont des utilitaires de constructeurs aménagés, le souci n’est pas flagrant puisque ces structures homogènes ne bougent pas dans le temps, sauf s’ils sont atteints de corrosion. En revanche, pour les camping-cars profilés, à capucines ou intégraux, il convient d’être plus vigilant.
Car ces modèles sont constitués d’une structure souvent en polyester et parfois en tôle, posée sur un porteur à nu. Ces structures, en roulant, sont soumises à des mouvements et à des vibrations qui peuvent s'user avec le temps. Il est important d’en vérifier l’étanchéité, au travers des éventuels chocs que la cellule a subie, mais aussi en examinant les arêtes et points de jonction entre les différentes plaques collées de la structure. Un test utile et simple pour savoir si la cellule a bougé en vieillissant consiste à en ouvrir la portière arrière et toutes les fenêtres : une mauvaise fermeture de l’un de ces éléments est le constat flagrant d’une anomalie.
En outre, il est indispensable de vérifier tous les aspects techniques spécifiques aux camping-cars. En commençant par le bon fonctionnement des circuits électriques. Les branchements doivent être clean (sans raccords bricolés à la hâte), quant au tableau de contrôle, élément indispensable de tout véhicule de loisirs, il doit fonctionner parfaitement. Ce dernier permet aussi de vérifier l’état de charge de la batterie auxiliaire.
Le sol isolant du camping-car : il est souvent négligé
Il faut évidemment vérifier l’état de fonctionnement de la clim cabine, comme du chauffage de la cellule, si celle-ci dispose d’un tel équipement. Enfin, il faut faire particulièrement attention aux branchements de gaz, qui assurent l’usage de la cuisinière et, parfois, du chauffage. Les raccordements à la bouteille doivent être en parfait état. Dans la foulée, il faut également vérifier les réservoirs d’eau propre et usée. Souvent situés sous la structure, ils peuvent être abîmés par de petits chocs liés à de mauvaises chaussées.
Enfin, il est un élément souvent négligé : c’est le sol du camping-car. Pour ceux qui souhaitent se balader en hiver, il est indispensable qu’il soit bien isolé. Autre élément parfois laissé de côté : le bon état des literies. Si elles sont abîmées, ou dégagent de mauvaises odeurs, c’est un signe de vieillissement et surtout, de mauvais entretien de l’engin. Enfin, il convient de faire fonctionner les nombreux équipements du camping-car : de l’évier à la douche, du réchaud aux diverses lampes et prises qui parsèment l’habitacle.
La moyenne d’usage d’un camping-car est de 12 000 km par an, il convient donc de sortir sa petite calculette pour comparer l’âge du véhicule que l’on souhaite acquérir avec ce que son compteur affiche. Enfin, à la question primordiale, qui consiste à savoir s’il vaut mieux l’acheter chez un concessionnaire qu’auprès d’un particulier, la réponse est similaire à l’achat d’une voiture. Un modèle acquis auprès d’un professionnel sera un peu plus cher, mais c’est le prix d’une garantie comprise entre 3 et 18 mois selon l’âge du modèle. Un tarif plus élevé qui est celui de la prudence, pour les acquéreurs qui ont quelques doutes sur leurs compétences.
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