La future norme européenne Euro 5 sur les émissions diesel devrait imposer dès 2010 une réduction supplémentaire de plus de 80% des émissions de particules (filtres à particules de tous les véhicules neufs. Depuis le début des années 1990, les valeurs limites d'émission des moteurs diesels ont été petit à petit revues à la baisse afin de diminuer la pollution atmosphérique et notamment celle aux oxydes d'azote. En 1993 a été mis en place la norme anti-pollution Euro 1. Actuellement, c'est la norme Euro 4 qui est en vigueur (depuis le 1er janvier 2005). De 1996 à 2001, les chiffres de l'ADEME ont montré que ces mesures ont été efficaces : en 5 ans, les particules solides (responsables des fumées noires) émises par le secteur du transport ont chuté de 16%. Dans ce contexte, il est ainsi opportun de revoir et de comprendre le fonctionnement du filtre à particules. Le constructeur Citroën vous décrit cette technologie qu'il affectionne particulièrement pour lutter contre la pollution :
"Le filtre à particules (FAP) retient les particules imbrûlées rejetées par le moteur et assure leur combustion. Le niveau d'émissions de particules du moteur HDi, déjà particulièrement faible du fait de la technologie de l'injection directe par Common Rail, atteint ainsi la limite du mesurable et va largement au-delà des futures normes environnementales de l'Union européenne. Le principe du FAP consiste à piéger et stocker les particules sur un filtre puis, périodiquement, à les brûler. La combustion naturelle des particules s'effectue vers 550 °C alors que la température initiale des gaz d'échappement est de 150 °C en sortie de collecteur. La solution proposée influe sur ces deux paramètres grâce à :
- une post-injection en phase de détente qui crée une postcombustion dans le cylindre et entraîne une hausse de la température des gaz de 200 à 250 °C (soit 350 à 400 °C) ;
- une postcombustion complémentaire, générée par un catalyseur d'oxydation placé en amont du filtre, qui traite les hydrocarbures imbrûlés issus de la post-injection. La température peut augmenter de 100 °C (soit 450 à 500 °C) ;
- une additivation du carburant par de l'Eolys. Ce composé abaisse la température naturelle de combustion des particules à 450 °C.
Cette technologie donne au moteur diesel HDi un avantage écologique déterminant en complétant efficacement ses performances intrinsèques par l'élimination des particules et des fumées".
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