Les puissances des voitures de sport ont fait un bond spectaculaire ces dernières années. Imaginez qu'une Ferrari F50, fer de lance de la marque au cheval cabré à sa sortie en 1995, faisait 530 ch alors qu'une California, le plus petit ticket d'entrée à Maranello aujourd'hui, en compte 490. Mais rien ne laisse penser que les capacités du conducteur moyen ont suivi la même courbe exponentielle.
Heureusement, les dispositifs de contrôle de trajectoire toujours plus sophistiqués servent de garde-fous électroniques, instaurant un climat de confiance qui pourrait laisser croire à certaines pilotes en herbe qu'ils sont parfaitement à même de maîtriser leur bolide en toutes situations en désactivant l'ESP.
Mais une fois déconnecté, à quel point ces fusées à quatre roues deviennent piégeuses ? C'est ce qu'a voulu déterminer Steve Sutcliffe du magazine et site internet anglais Autocar au volant d'une Lamborghini Gallardo LP560-4 cuvée 2013.
L'exercice est simple : il s'agit de reproduire une manœuvre d'évitement sur autoroute à 110 km/h (gros coup de volant à droite puis à gauche donc) en commençant par deux essais avec l'ESP (ici ESC) connecté. Il est à noter que durant la toute première tentative, Steve Sutcliffe tente instinctivement de corriger la trajectoire de la voiture en pleine amorce de tête à queue, ce qui en fait ne fait qu'aggraver légèrement la situation, comme le prouve le second essai où il lâche carrément le volant. La Gallardo se remet alors en ligne sagement, l'ESP freinant la roue arrière droite puis la roue avant gauche et coupant l'accélérateur.
Deuxième partie de l'exercice avec cette fois la béquille déconnectée et la punition est instantanée, avec une toupie spectaculaire malgré les quatre roues motrices. Une image à garder en tête la prochaine fois que vous vous retrouverez au volant d'une voiture puissante et que vous pensez avoir plus de talent que l'électronique.
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