La période des soldes est plus proche de sa fin que de son commencement. Et dans toutes les boutiques, nous en sommes à la deuxième, voire la troisième démarque. C'est qu'il faut bien écouler les stocks avant la fin de la période, soit entre le 9 et le 19 février selon les régions.
Et les marchands de voitures ? Les concessionnaires ? Les négociants ? Qu'en est-il pour eux ? Les premiers soldent-ils aussi leurs véhicules de seconde main, comme ils le font pour les véhicules neufs ? Les seconds sont-ils prêts à faire des efforts supplémentaires, afin de profiter de cette période faste pour la consommation ? Au final, assiste-t-on à une deuxième démarque sur le marché de l'occase ?
Malheureusement rien n'est moins sûr.
Il faut dire qu'à la base les professionnels de l'automobile ne sont déjà pas adeptes des soldes. Pour eux, ces périodes ne présentent pas de grandes différences avec les périodes classiques de vente. Certains concessionnaires et négociants, contactés, avouent bien volontiers faire de petits efforts commerciaux, pour profiter de l'engouement général. Mais cela ne va pas beaucoup plus loin que ce qu'ils accorderaient en dehors des soldes. Disons seulement qu'ils arrivent plus rapidement à leur "meilleure proposition".
Pourtant, les vendeurs d'automobile d'occasion, comme tous les commerçants, ont le droit pendant les soldes de vendre des biens à perte (d'ailleurs la vente à perte est autorisée pour les produits d'occasion, au titre de l'obsolescence technique). Mais il existe une différence fondamentale entre un vêtement et une voiture. C'est que d'un côté vous avez un côté saisonnier et "mode", de l'autre non. Un vendeur de vêtement sait que s'il n'écoule pas son stock pendant les soldes, il ne le fera jamais.
C'est très différent pour une voiture d'occasion, qui n'obéit pas aux règles d'un marché où la mode et les saisons jouent un grand rôle. C'est pourquoi les vendeurs de voitures de seconde main n'ont aucun intérêt à solder leur parc.
D'ailleurs, d'après ceux que nous avons contactés, les clients en sont tout à fait conscients. Rares sont ceux, affirment-ils, à leur demander si ils peuvent faire une grosse ristourne, parce que, tout de même, "ce sont les soldes"…
Alors bien évidemment, comme pour tout, il existe des exceptions. Il est clair qu'un professionnel de la vente, qui voit un de ses véhicules pourrir sur son parc depuis des mois, acceptera de le revendre à perte pour s'en débarrasser. C'est quelque chose qu'il peut faire toute l'année, alors pourquoi ne pas profiter des soldes ? C'est dans ces conditions seulement que vous verrez alors sur les pare-brise des prix barrés. Et même dans ces cas là, n'espérez pas un – 50 %, mais plutôt un – 15 % maxi !
Au final, que retenir ? Que les soldes dans l'automobile, c'est pas le Pérou ! Qu'il ne faut pas espérer de grande démarque pour l'achat d'une occasion. Mais que la période est tout de même propice à une bonne grosse négociation, les vendeurs étant plus enclins à lâcher du lest. Surtout vers la fin…
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