Ce que vous avez sous les yeux est un concentré d'histoire. Et une belle aventure qui si elle ne concernait pas simplement des automobiles pourrait faire l'objet d'un mélo bien pleurnichard.
Depuis 3 ans, Mercedes ne cesse de réduire la voilure de sa marque Smart toujours pas rentable. Tous les bureaux de Design et d'ingéniérie aurefois autonomes ont ainsi intégré ceux de Mercedes. Dans ces cas là, les cost-killers en place ne se soucient guère d'un patrimoine aussi intéressant soit il.
Heureusement que ce secteur est aussi peuplé de vrais passionnés de l'automobile qui aiment leur boulot. Ainsi, lorsque le vent de la relocalisation s'est fait sentir, Klaus Koerver et Andreas Wolcke en charge du développement de la marque, aidé de Heinz Gottwick, le chef de la communication se sont employés à sauver littéralement les dizaines de prototypes entassés dans les batiments de Smart.
Leur destination était vraisemblablement le pilon si ces hommes n'avaient pas jugé utile de mettre en sureté ni plus ni moins que toute l'Histoire de la marque. Le plus remarquable est que ceci s'est fait sur leur temps libre. 90 prototypes dont 60 Fortwo ont donc pris place dans un local en attenddant que Heinz Gottwick invente de toute pièce un service de conservation "externalisé" du patrimoine de la jeune Smart.
Ainsi, 22 autos ont trouvé une place dans les différents musées du pays, tandis que 30 autres attendent d'en faire de même. Pour les 38 restants, ils cherchent des solutions. Ils pensent que des prêts à des écoles ou pour des expositions itinérantes peuvent être rapidement négociés de façon positive. En résumé, si vous êtes un musée ou simplement une école de Design par exemple, pourquoi ne pas accueillir un exemplaire unique d'un prototype de ce qui fut quand même une belle révolution dans l'histoire de l'automobile ?
Pour cela adressez vous à Smart à Böblingen. Les formalités devraient être faciles.
Les photos réalisées dans ce local salvateur montrent le tout premier prototype de 1992 (même si l'idée trottait depuis les années 70) lorsque Nicolas Hayek, le génial créateur de Swatch, était encore partenaire de cette aventure qu'il initia lui même. Ensuite, les recherches de style sous forme de maquettes ou de concept-car témoignent déjà de la philosophie recherchée: joviale, colorée, sympathique. Tels étaient les maitres mots du projet qui a vu naitre la ForTwo en 1998.
La galerie est ici avec les légendes (en allemand)
La ForTwo 2 arrive aujourd'hui sur les plateaux, drapé d'une rationnalité qui doit lui permettre de survivre mais laissant de côté la part d'utopie qui transpirait de cette "grande petite auto" lors de sa génèse. Le temps des rêves est passé.
Merci aux hommes qui ont su préserver ce bout d'Histoire. Andreas Wolcke
source: AMS
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