L’ALFA 147 flirtait avec les 10 ans d’âge. Plus valorisant pour un whisky ou un Porto de qualité que pour une belle italienne. Retardée de près d’un an pour réduire les dépenses de R&D, sa remplaçante devait au départ s’appeler Milano. Second thought : comme ALFA venait de fermer sa dernière usine de Milan et de rapatrier le Centro Stile à Turin, cela ne semblait plus très judicieux. Ahhh ces changements de noms à la dernière minute…
Et puis ALFA-ROMEO et Giuletta c’est une histoire d’amour qui rappelle une berline segment D des années 70 à 1985.
Cette auto est la deuxième bouée de sauvetage pour ALFA-ROMEO. Malgré la MiTo (67 K sur les 120 K de 2009), les volumes restent nettement en deçà de l’objectif 300 K / an fixé par Sergio Marchionne. Berline bicorps sculptée de 4,35 m de long (147 = 4.22 m, Mégane 4.30 m) et 1,80 m de large, elle passe d’une largeur de Clio à celle d’une Mégane et reprend le thème de la MiTo mais nettement mieux proportionné (fastoche). Zéro surprise mais de l’émotionnel en barre : face AV de 8C, épaules arrières marquées, montants C resserrés, ligne de carre saillante au dessus des passages de roue, poignées de porte AR camouflées et feux arrière embarqués ceinturés de LED. L’arrivée de la MiTo en dessous a permis de se passer de 3 portes.
A l’intérieur, la planche de bord est en grande partie ton caisse avec une immense surface de plastique qui traverse l’habitacle façon FIAT 500 ou Coupé FIAT. Double toit verre pour une luminosité inédite dans une ALFA.
Notez comme sur la MiTo le système « DNA », version low-cost du « manettino » de FERRARI qui permet de jouer sur les cartographies des fonctions électroniques : accélérateur, DAE et ESP. Sympa à ce niveau de gamme.
Nouvelle plateforme avec train arrière multi-bras qui servira à la prochaine FIAT Bravo et à une LANCHRYSLER au dessus de la Delta. On espère que la mise au point châssis a cette fois été faite avant le SOP ce qui n’était pas le cas pour la MiTo, vraiment bâclée.
Moteurs : la techno Multi-air c’est la mort des papillons. Le contrôle du débit d’air d’admission se fait par une commande électro-hydraulique des soupapes d’admission, ce qui diminue les pertes de rendement par pompage.
La production devrait monter à Cassino pour atteindre 90 000 unités par an. SOS fin avril.
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