Réveil Auto : la Viper Biturbo de Bob Griffith, délicate comme un coup de pelle dans les gencives

Après la finesse toute italienne de la Lamborghini Countach d’hier, passons à quelque chose d’un peu plus, excusez du terme mais il s’impose, bourrin. Pour cela, rien ne vaut une préparation américaine sur une voiture américaine. Car la virilité naïve de nos amis d’outre-Atlantique en font parfois de grands enfants très attachants.

Prenons par exemple Bob Griffith. Bob a une Dodge Viper de 1997 qui n’est pas, il faut bien avouer, ce qu’on fait de plus subtile en matière d’automobile, ce qui vient peut-être de son moteur de camion, un V10 8,0l à deux soupapes par cylindre et arbre à came unique, à peine revu par Lamborghini justement et développant 400ch tout rond. Et 630 Nm, des fois que son propriétaire aimerait tirer une remorque de séquoias adultes.

Mais pour tout vous dire, Bobby trouvait sa Viper un peu molle. Presque efféminée même. Comme 8,0l, il faut bien l’avouer, c’est un peu léger comme cylindrée, le moteur a été réalésé à 8,4l. Et pour bien tout remplir, rien ne vaut une bonne paire de turbo. Des Borg Warner T-4 en 80 mm. Comme vous pouvez le voir sur les vidéos, côté retour c’est presque propre, avec un collecteur sur mesure, mais côté échappement, c’est plus rustique (et surtout pas fini), avec deux cheminées de paquebot visant le ciel. Côté électronique, je vous passe les détails, mais il semblerait que la moitié du catalogue Motec ait été mobilisée.

En cours de développement, avec les turbos soufflant à seulement 0,4 bar (une misère), la Viper de Bobby dispose de 1070ch 1500tr/min avant le limiteur de régime. Pourquoi ne pas avoir poussé jusqu’au fin fond de la zone rouge ? Le couple maximum que peut encaisser ce modèle de banc Dynapack avant de se mettre en mode sécurité est de 1 200 Nm. D’autres questions ?

Une fois terminé, Bobby participera avec son jouet à la prochaine Silver State Classic.

Bonne journée !