Souvenez-vous : durant la période 1994-1996 en France, les gouvernements Balladur et Juppé avait instauré des dispositifs de prime à la casse surnommés à l'époque "Balladurettes" et "Jupettes". Les objectifs affichés : soutenir le marché auto en relançant les ventes de véhicules neufs (respectant des normes anti-pollution plus sévères et consommant moins de carburant) ; encourager le renouvellement du parc automobile ; retirer de la circulation les véhicules anciens polluants. La dimension socio-économique-écologique était ainsi mise à l'honneur.

Eh bien la prime à la casse revient sur le devant de la scène dans un contexte de crise économique et de difficultés pour l'industrie automobile mondiale : le président de la République Nicolas Sarkozy a confirmé ce matin qu'elle était mise en place dans l'hexagone dès aujourd'hui jusqu'à fin 2009.

Cette nouvelle "Sarkozyette", d'un montant de 1 000 euros, s'ajoute au bonus écologique : elle est destinée à l'achat d'une voiture particulière neuve rejetant moins de 160 g CO2/km s'accompagnant de la reprise d'une voiture de plus de 10 ans (les utilitaires légers acquis par les entreprises y ont droit aussi). Par contre, cette prime à la casse de 1 000 euros ne s'ajoute pas au "superbonus" de 300 euros déjà instauré : elle l'absorbe. Et l'achat d'un véhicule émettant moins de 100 g CO2/km, associé à la mise au rebut d'une voiture de plus de 10 ans, donne droit à 2 000 euros de prime à la casse. Le coût évalué pour cette nouvelle mesure ? 220 millions d'euros.

Je me pose la question suivante : est-ce vraiment la solution miracle pour arranger la situation ? Sincèrement, je n'en suis pas sûre mais l'avenir nous le dira... En tout cas dans les années 1990, la prime à la casse avait boosté de façon artificielle les ventes en raison de l'anticipation des achats : suite à la fin de ce dispositif, le marché auto français s'était effondré... Prudence donc !