Mais nous sommes en Arabie Saoudite. Et, là-bas, être une femme et réclamer le droit de prendre sa voiture pour se déplacer, c'est mal vu. Et même pas du tout apprécié lorsque l'on fait état de ses revendications sur les réseaux sociaux. Les deux précitées en ont fait l'expérience. Arrêtées, elles ont été passées à l'interrogatoire puis renvoyées devant un tribunal spécialisé dans les affaires de «terrorisme» à al-Ahsa, la province orientale de l'Arabie. C'est maintenant le verdict qui est redouté tandis que l'affaire est suivie de près par l'organisme Human Rights Watch qui a exigé leur libération immédiate. Sans réel succès.
On rappellera que Mme Hathloul est une récidiviste, après avoir participé le 26 octobre à la campagne «Conduire est un choix», qui appelait les Saoudiennes à sortir massivement au volant pour interpeller les autorités. Quel prix devra-t-elle cette fois payer, avec sa compagne d'infortune, pour son obstination ? En attendant, les voilà officiellement accusées de mettre en péril la cohésion sociale du royaume.
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