Peugeot 607
Dates clés
- Commercialisation : mai 2000 - Retouches de carrosserie : janvier 2005
En bref
Très classique de ligne, cette berline de standing de la marque française entend lutter contre les haut de gamme allemands. Pour cela, sa silhouette tout à fait conservatrice abrite un habitacle extrêmement bien fini, très riche en équipement et même doté de très nombreux raffinements permis par l'électronique dont le profitent pas systématiquement, loin s'en faut, ses rivales d'outre-Rhin. Comme elle n'a pas l'aura de ses concurrentes allemandes, elle accuse une décote plus fortes qu'elle. Ce qui devient, en occasion, un atout déterminant pour les acheteurs. Difficile de trouver sur le marché une grande berline aussi réussie dans sa définition technique et vendue à des tarifs aussi compétitifs.
Caradisiac a aimé
- Le confort
- L'agrément de conduite
- L'insonorisation
- La qualité de présentation
- L'équipement
- Le comportement routier
- Le coffre
Caradisiac n'a pas aimé
- La radio implantée trop bas
- Le manque d'endurance du freinage
- L'absence de moteurs ultra-convaincants en début de carrière
Nos versions préférées
- 3.0 V6 PACK BVA
- (2) 2.7 V6 HDI 200 CH EXECUTIVE BVA
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le confort : il est souverain. Suspensions très douces, même sur les voitures dotées de grandes roues avec des pneus à flancs très bas. Les suspensions filtrent bien les irrégularités de la chaussée.
- L'agrément de conduite : bonne position au volant, commandes douces, progressivité agréable de moteurs.
- L'ergonomie des commandes : dans l'ensemble plutôt bien pensée, sans excentricité excessive.
- La qualité de présentation : la finition intérieure est particulièrement flatteuse, avec des plastiques et des revêtements de sellerie soignés et flatteurs. Sur les versions haut de gamme (très répandues), le cuir de sellerie est tout simplement splendide.
- L'équipement : il est au minimum très complet, et carrément très riche sur les versions Pack de première partie de carrière, puis sur les versions Signature et Griffe par la suite.
- Le comportement routier : il s'avère sain en toutes circonstances. Et il offre une généreuse marge de sécurité par tous les temps.
- Le freinage : il se montre efficace.
- Le filtre à particules : ça a été une première mondiale sur cette berline à sa sortie. Ce filtre es monté de série sur toutes les versions diesel, et élimine efficacement les particules noirâtres résiduelles de la combustion du gazole.
- Le coffre : vaste, il accepte des bagages volumineux. Sur de nombreux modèles, le couvercle de malle est mu électriquement.
- L'insonorisation : soignée à la façon d'un vrai haut de gamme qui se respecte. Le bruit des moteurs est très bien filtré, y compris sur les diesels. Pas de bruits de roulement excessifs.
- Le verrouillage central : il est astucieusement couplé au rabattement automatique des rétroviseurs.
Ce qui peut faire hésiter
- La radio : elle est implantée trop bas sur la console centrale. Tous les réglages sonores (sauf le volume) se voient rejetés à droite, derrière le levier de vitesse. Mais la radio dispose de réglages au volant.
- Le freinage : sur certaines voitures jusqu'en 2001, il témoigne d'un manque d'endurance en usage intensif.
- L'absence de moteurs ultra convaincants en première partie de carrière : pas de mauvaises mécaniques mais, en tout cas, pas non plus de caractère bien trempé pour les amateurs de sensations au volant.
Budget
Achat / Cote :
Forte décote pour cette grande berline. Les versions essence sont les plus touchées par la décote. Les modèles dépourvus de cuir et moins riches en équipement sont également boudés
Consommation :
Les modèles à essence affichent un appétit assez soutenu, au contraire des diesels notoirement économes en carburant.
Assurance :
On navigue ici dans la zone tarifaire des hauts de gamme. Mais les prix sont 15 à 20-22% moins onéreux que sur des BMW, Audi et Mercedes comparables.
Prix des pièces :
Pas exagérément chères pour la catégorie. Et sans les excès patents relevés chez les trois ténors allemands, BMW, Audi et MercedesPas exagérément chères pour la catégorie. Et sans les excès patents relevés chez les trois ténors allemands, BMW, Audi et Mercedes
Entretien :
Visites d'entretien tous les 15 000 à 30 000 km suivent les versions (et tous les ans au maximum si le kilométrage limite n'a pas été atteint). Courroie de distribution à remplacer tous les 120 000 à 240 000 km suivant les moteurs. Le filtre à particules des diesel a nécessité un entretien tous les 80 000 km jusqu'en 2002, puis tous les 120 000 km par la suite.
Fiabilité
Description :
Le débuts de carrière de ce modèle ont été difficiles. D'abord parce que la voiture, en cours de présentation, a révélé un comportement très pointu et dangereux dans des virages serrés (ou lors de manœuvres d'évitement), et que Peugeot a dû différer de quelques mois les premières livraison (mais les voitures effectivement livrés à la clientèle ont toutes été débarrassées de ces réactions potentiellement problématiques). Ensuite parce que ce modèle, héritant d'une architecture électrique multiplexé et ouvert à toutes les technologies modernes permises par l'électronique, a souffert de toute une série de caprices de tous ordres, allant du simple agacement à l'immobilisation radicale. Une vaste opération de remise a niveau a été entreprise courant 2001, et les aléas des premiers modèles ne se retrouvent plus qu'exceptionnellement sur les voitures en circulation, même lorsqu'elles datent de la période critique. Ceci étant, la carrière de la 607 reste émaillée de quelques incidents imprévus, qui contrastent avec la très belle qualité de construction de la voiture dans son ensemble. Pour l'essentiel, le vieillissement est bon, même à fort kilométrage.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Moteur V6 essence. Sur les modèles fabriqués jusqu'en décembre 2001 (et parfois occasionnellement sur ceux qui suivent), une perte de puissance se constate et le fonctionnement mécanique devient heurté ; éventuellement, difficulté de démarrage. Causé par la défaillance d’une des bobines d’allumage (il y en a six). Souvent changement avec participation de Peugeot.
- Moteur 2.2 HDI. Sur les modèles fabriqués jusqu'en mars 2001, risque d’interruption de fonctionnement. Causé par la défaillance (grippage) de la pompe de gavage (située dans le réservoir et charger d'aspirer le carburant pour l'acheminer jusque dans le compartiment moteur). Nécessite son remplacement.
- Embrayage. Sur les modèles fabriqués jusqu'en septembre 2000, possible incident sur la commande hydraulique d'embrayage. Causé par la rupture de la biellette du système d’assistance au débrayage. Risque d'empêcher le débrayage.
Autres pannes ou faiblesses :
- Train avant. Sur quelques modèles fabriqués jusqu'en décembre 2004 – le plus souvent des V6 –, vibrations et claquements. Origines multiples : amortisseurs et leurs cales supérieures, crémaillère et colonne de direction, biellettes de barre stabilisatrice et pneus.
- Train avant. Sur quelques modèles fabriqués jusqu'en décembre 2004, les vibrations ressenties au volant proviennent des roues, qu'il faut rééquilibrer.
- Catalyseur. Sur les versions V6 essence fabriquées jusqu’en novembre 2002, quelques cas de détérioration du catalyseur. Causé par à un défaut de programmation du boîtier de gestion moteur, qui perturbe l'allumage et menace la bonne combustion du carburant dans les cylindres.
Aspect extérieur :
- Optiques avant. Sur les modèles fabriqués jusqu'en 2004, légères vibrations sur modèles dotés d’éclairage au Xénon.
- Tôlerie. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 2000, résonance ou vibration métallique en provenance de l’arrière gauche sur quelques modèles. Causé par la mauvaise réalisation d’un point de soudure. Se manifeste à partir de 20 000 km ; nécessite la rectification de la soudure (effectué sous garantie, la plupart des voitures concernées ont déjà été rectifiées à la demande de leur premier utilisateur).
- Couvercle de coffre. Sur les modèles fabriqués jusqu'en 2002, soulèvement difficile. Causé par le manque de tarage des vérins.
- Essuie-glace. Sur les modèles fabriqués jusqu'en septembre 2000, risque de blocage du balai droit par coincement dans le garnissage plastique bordant le capot moteur.
Finition intérieure :
- Rétroviseur intérieur. Sur les modèles fabriqués jusqu'en décembre 2004, vibrations d'origine mécanique, surtout à moins de 1 500 tr/mn. Et surtout sur les versions 4 cylindres, en particulier sur les HDI.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Verrouillage central. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 2001, risque d'impossibilité d’ouvrir les portières par le boîtier de télécommande. Cela nécessite alors le recours à la clé "manuelle" (mais déclenche l'alarme). causé par le parasitage du boîtier de servitude (unité centrale qui gère toutes les fonctions électriques de la voiture).
- Climatisation. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 2001, aléas de régulation automatique de température. Ce qui génère des variations de température inopinées dans l'habitacle. Remède : un reparamétrage des données servant à l’ajustement automatique de température, ou remplacement éventuel de sondes de températures défaillantes.
- Electronique. Divers aléas sur les premiers modèles : effacement possible de la mémoire des stations radio à la mise du contact, aléas de lève-vitres et des essuie-glaces automatiques, formation excessive de buée dans l’habitacle,… Série d’améliorations apportées à partir de décembre 2000 et appliquées aux voitures précédentes à partir de février 2001 : électronique de commande de lève-vitres et mécanisme revus (évite que les vitres restent bloquées en position ouverte ), nouveau soft (évite l’allumage du voyant diagnostic moteur et améliore le désembuage de l'habitacle auparavant trop lent). Causé par des incidents sur les connecteurs du multiplexage, la mauvais compatibilité des calculateurs entre eux ou la perturbation par des ondes extérieures.
- Lève-vitres. Sur les modèles fabriqués jusqu’en mai 2001, risque de blocage des vitres en position ouverte.
- Jauge à carburant. Sur les versions 2.2 HDI fabriquées jusqu'en décembre 2002, niveau fantaisiste de la jauge à carburant. Nécessite un reparamétrage du boîtier ou le remplacement de l'ensemble de la jauge.
- Indicateur d'autonomie. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 2000, le kilométrage affiché pour l'autonomie restante peut être inexact : il risque d'indiquer encore plusieurs dizaines de kilomètres d’autonomie, alors qu’il ne reste plus de carburant. Causé par la mauvaise programmation du calculateur d’autonomie. Remède : reprogrammation du calculateur par téléchargement de nouvelles données.
- Radio-téléphone. Sur les modèles fabriqués jusqu'en décembre 2001(avec déjà une première amélioration en septembre 2000), série de dysfonctionnements : interruptions inopinées de fonctionnement (bouton on/off inopérant), communication risquant d'être coupée en cas d'appel d'un numéro en mémoire, non fonctionnement fréquent du système "mains libres". Ces dysfonctionnements sont le plus souvent liés au micro. Résolu par l'adoption d’un nouveau soft en usine (septembre 2 000). Mais a pu nécessiter le remplacement de l’installation dans son ensemble.
- Voyant d'airbag. Sur les modèles fabriqués jusqu'en mai 2005, allumage inopiné du voyant d’airbag. Causé par un mauvais contact du connecteur situé sous le siège conducteur.
- Voyant moteur. Sur les modèles fabriqués jusqu'en décembre 2001, allumage inopiné du voyant de diagnostic moteur, en l'absence de toute anomalie réelle. Remède : reparamétrage du boîtier de gestion moteur.
- Voyants d'ASR (antipatinage et d'Esp (stabilisateur électronique de trajectoire). Sur les modèles fabriqués jusqu’en septembre 2002, allumage inopiné. Causé par une défaillance du capteur situé sous la pédale de frein.
- Voyant de filtre à particules. Sur les versions 2.2 HDI fabriquées jusqu'en décembre 2001, allumage inopiné du témoin de filtre à particules, qui indique à tort un manque de liquide, la cérine.
- Voyant d'huile. Sur quelques modèles fabriqués jusqu'en décembre 2003, non-fonctionnement du témoin d’huile.
- Système de contrôle de pression des pneus. Sur les modèles fabriqués jusqu'en 2003, dysfonctionnement du système de contrôle de pression des pneus. Causé par une défaillance des capteurs de pression et/ou à une erreur lors de leur montage.
Rappel de rectification en concession :
- Risque d'incendie. Sur les version 2.2 HDI fabriquées jusqu'en octobre 2001, risque de court-circuit et, à l'extrême, d'incendie partant du compartiment moteur. Causé par le frottement du câble "+" de batterie contre un tuyau en aluminium sur le circuit basse pression de la climatisation. Rappel en deux vagues de rappel portant sur les voitures fabriqués : début 2002, puis à l'été 2003. 14 000 voitures en France, 23 000 au total.
- Risque d'incendie. Sur les modèles fabriqués jusqu'en octobre 2002, risque de court-circuit et, à l'extrême, d'incendie partant du compartiment moteur. Causé par le frottement du câble d'alimentation électrique du démarreur contre un tuyau de climatisation. Rappel début 2004 : 42 000 voitures en France, 86 000 au total.
- Moteur 2.2 HDI. Sur les versions 2.2 HDI fabriquées jusqu'en avril 2001, risque d’usure, à fort kilométrage, de la chaîne métallique qui relie les deux arbres à cames entre eux. Causé par un défaut du galet tendeur. Peut causer la rupture de cette chaîne et provoquer de gros dégâts sur les soupapes et la culasse. Rappel à l'été 2001. 14 367 voitures en France, 22 746 au total.
- Moteur 2.2 HDI. Sur les modèles fabriqués jusqu’en juillet 2002, risque de casse moteur. Causé par un défaut de vilebrequin. Rappel en juillet 2002 : vilebrequin inspecté, remplacement si nécessaire.
- Boîtier de préchauffage. Sur une part des versions 2.2 HDI fabriquées jusqu'en septembre 2003, risque de mauvais vieillissement du boîtier de préchauffage (unité qui pilote les bougies de préchauffage réchauffant le gazole avant la mise ne route du moteur). Finit par provoquer des difficultés de démarrage. Rappel en mai 2006 : remplacement des boîtiers défectueux. 39 500 voitures en France, 66 500 au total.
- Moteur V6 HDI. Sur les modèles fabriqués jusqu'en janvier 2005, petits à-coups moteur. Causé par de aléas de la gestion électronique. Rappel en septembre 2005 : bouchon systématiquement remplacé. 842 voitures en France, 1 520 au total.
- Pompe de gavage. Sur les versions HDI fabriquées entre avril 2002 à février 2003, risque d’interruption de fonctionnement. Causé par la défaillance (grippage) de la pompe de gavage (située dans le réservoir et charger d'aspirer le carburant pour l'acheminer jusque dans le compartiment moteur). Rappel au printemps 2004 : remplacement systématique de la pompe. 9 700 voitures en France, 16 200 au total.
- Suspensions avant. Sur quelques modèles fabriqués en avril 2002, le triangle de suspension avant droit monté en usine peut être non conformes. Rappel : inspection et remplacement systématique pour les éléments de référence erronée. 432 voitures en France, 810 au total.
- Suspensions arrière. Sur les modèles fabriqués entre mars et août 2001, risque de déformation des triangles inférieurs de suspensions. Causé par un défaut de soudure. Rappel en janvier 2004 : remplacement systématique des triangles. 9 000 voitures en France, 18 200 au total.
- Essuie-glace. Sur les modèles fabriqués jusqu'en décembre 2000, le moteur est sous-dimensionné et peut peiner, voire finir par griller. Remplacement du moteur sur les modèles concernés par les concessionnaires à partir de février 2001.
- Témoin d’usure des plaquettes de frein. Sur les 607 fabriquées en décembre 2004 et janvier 2005, défaut de fonctionnement de ce voyant. Rappel en septembre 2005 : remplacement du capteur du témoin d’usure des plaquettes. 814 voitures en France, 2 100 au total.
- Cache-moyeu des roues arrière. Sur les versions V6 HDI fabriquées jusqu'en janvier 2005, manque d’étanchéité du bouchon de cache-moyeu arrière. Rappel en septembre 2005 : bouchon systématiquement remplacé. 842 voitures en France, 1 520 au total.
Après-Vente :
Meilleures versions
En essence : 3.0 V6 PACK BVA
En diesel : (2) 2.7 V6 HDI 200 CH EXECUTIVE BVA
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