Mercedes Classe C
Dates clés
- Commercialisation : juin 1993 à avril 2000 - Version break : avril 1996 à mars 2001
En bref
Cette Classe C commence à accuser un âge… certain. Mais, aux yeux de bien des acheteurs, qu'importe ! Ils sont omnubilés par l'image de solidité attachée à la marque et consacrent des sommes vraiment importantes pour l'acquisition de modèles forcément âgés, souvent chargés en kilomètres, et pas spécialement agréables sur route. Car si la fiabilité de ces modèles est dans l'ensemble bien réelle, il ne faut pas perdre de vue que, pour toutes les prestations générales, on a à faire à un modèle né au début des années 90. Ca date !
Caradisiac a aimé
- L'ergonomie
- La tenue de route sur le sec
- Le rayon de braquage
- L'équipement de sécurité
Caradisiac n'a pas aimé
- Le comportement sur route mouillée
- L'habitabilité arrière
- La suspension et les sièges fermes
- Les revêtements de sellerie
- Les lacunes en équipement de confort
- La boîte auto désagréablement lente
Nos versions préférées
- 240 ELEGANCE
- 220 CDI SPORT
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- L’ambiance traditionnelle de la marque : un habitacle classique et bien réalisé.
- La disposition des commandes : un soin évident a été apporté à l’ergonomie.
- La tenue de route sur le sec : elle est équilibrée et offre une bonne marge de sécurité sur le sec.
- Le rayon de braquage : court, il facilite les manœuvres.
- L'équipement de sécurité : complet de série pour un modèle de cette génération. ABS et airbag conducteur sur tous les modèles depuis le lancement, et airbag côté passager en série depuis octobre 1995.
Ce qui peut faire hésiter
- Le comportement sur route mouillée ou enneigée : l’adhérence, voire l’équilibre peuvent être pris en défaut.
- L'habitabilité : manque flagrant de place à l’arrière, ce qui étonne vu l’encombrement extérieur.
- La suspension et les sièges : ensemble assez fermes. Retransmission trop fidèle des petites inégalités de la route. Pas assez de maintien latéral en virage de la part des sièges avant. Les commandes des sièges avant sont peu accessibles.
- Les revêtements de sellerie : à moins d’obtenir une voiture avec intérieur cuir, les tissus sont d’une facture très quelconque, qui donne même une impression bas de gamme. La plupart du temps, ils sont sombres et tristes. Aucune voiture ne propose de garnissage en velours.
- L'équipement de confort : de surprenantes lacunes à bord d'un modèle arborant un logo aussi prestigieux. Certes, les voitures sont souvent truffées d'options, mais si vous tombez sur un modèle "de base", la dotation est chiche.
- Les moteurs 4 cylindres essence : ternes à l’usage, ils manquent de brio et réservent des sonorités peu agréables.
- La boîte de vitesses mécanique : le levier est lent et pas très bien guidé. Maniement fastidieux, surtout en ville.
- La boîte automatique : elle se montre certes assez douce mais est plutôt lente dans les changements de rapports, notamment lors de rétrogradages lorsque le conducteur écrase la pédale d'accélérateur.
- Le volant : il pâtit d'un diamètre trop important.
- Le cuir de sellerie (option) : il ressemble un peu trop à du Skaï.
Budget
Achat / Cote :
Pour des modèles anciens, la cote est vraiment élevé. Surtout en diesel : toutes les motorisations fonctionnant au gazole font grimper les cours de manière vertigineuse. Les dernières versions CDI atteignent des sommets. Tout cela n'est justifié que sous l'angle de la solidité générale.
Consommation :
Versions essence dans l'ensemble assez gourmandes. Les diesels ancienne génération (D, TD) sont bien moins sobre que ce que vous pouvez attendre d'un diesel moderne (2 bons litres de plus aux 100 km). Les CDI font rentrer dans le monde des diesels modernes, au bon rapport performances/consommation.
Assurance :
Assez chère en tous risques.
Prix des pièces :
Quelques pièces d'usure ne sont pas plus chères que chez des marques plus populaires. Il n'en va pas de même pour des organes mécaniques lourds, ni pour les pièces de carrosserie. Attention donc au coût des réparations.
Entretien :
Visites d'entretien tous les 10 000 à 15 000 km (et tous les ans au maximum si le kilométrage limite n'a pas été atteint). Pas de courroie de distribution à remplacer périodiquement : les moteurs sont dotés de chaîne de distribution, sans changement régulier à opérer.
Fiabilité
Description :
La réputation d'endurance constitue le motif d'achat majeur du modèle. Cependant, la fiabilité n'est pas assurée sur exactement la totalité de la gamme. Si la base mécanique reste saine et la qualité de construction supérieure à ce que l'on trouve ailleurs, certaines faiblesses se sont fait jour, notamment sur les 220 D et les premières CDI qui ont essuyé les plâtres de la nouvelle technologie de l'injection directe. Le compresseur mécanique des versions essence à 4 cylindres siglés "K" ne pose quasiment jamais de problème.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Moteur diesel 220 D. Faiblesse chronique de la pompe d’injection (fournie par la marque Lucas). Kilométrage de défaillance très variable : de 50 000 à plus de 200 000 km mais, intrinsèquement, cette pompe pâtit d'une faiblesse. plus particulièrement sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1996. Causé par le grippage des pièces internes et surtout à la dégradation des joints internes, entraînant des fuites dans la pompe. Phénomène accentué si les voitures roulent souvent sur la réserve (la pompe aspire alors partiellement de l’air) ; qualité de certains gazoles parfois aussi en cause. Pas de prise en charge par Mercedes. La pompe peut être, soit réparée, soit changée, suivant le degré d'endommagement. Coût du remplacement : env. 1 600 €, remis en état (si elle est possible) 4 à 6 fois moins chère (suivant qu’il suffit de remplacer les électrovannes d'arrêt ou qu’il faut également changer la partie avant du carter de la pompe et les connexions électriques).
- Moteurs diesels 220 D/250 D. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 1994, bruit de soupapes et manques de puissance passagers (perte de compression). bruit de soupapes. Encrassement des soupapes d’échappement. Entraîne des manques de puissance passagers par perte de compression (les soupapes ne redescendent plus suffisamment).
- Moteurs diesel CDI (200 CDI et 220 CDI). Sur les modèles fabriqués jusqu'en 2000 (toutes les berlines et quasiment tous les breaks), irrégularité du ralenti, problèmes assez fréquents sur les injecteurs et incidents également, mais plus rares, sur la pompe d’injection. Symptômes : une perte de puissance, un ralenti chaotique (notamment à froid) et l'émission de fumées noires). Mais, le plus souvent, ces problèmes d'injecteurs et de pompes (propres à tous les moteurs diesels à rampe commune des débuts) surviennent avant 60 000 km et auront été résolus par le premier propriétaire.
- Moteurs diesel CDI (200 CDI et 220 CDI). Sur les CDi construites jusqu’en mars 1999, consommation d’huile assez élevée. Remède : remplacement des pistons parfois nécessaire.
- Boîte de vitesses mécanique. Mercedes a cessé de préconiser des vidanges. Mais des cas de dégradation de boîte surviennent, au-delà de 150 000 km, surtout sur les voitures effectuant une large part de leur kilométrage en ville. Avec pour conséquence un remplacement nécessaire complet de la boîte (coût : env. 2 000 €). A titre préventif, vidangez tous les 90 000 km.
- Boîte de vitesses automatique. Possibles incidents à partir de 170 000 km. Oblige à un remplacement (coût : env. 3 400 €).
Autres pannes ou faiblesses :
- Moteurs 4 cylindres essence. Sur les modèles 94, possibles soucis d’allumage
- Moteurs 4 cylindres essence. Défaillance possible des bobines d’allumage (il y en a 1 pour 2 cylindres)
- Moteurs 4 cylindres essence. quelques cas de baise de puissance à partir de 100 000 km. Causés par l'encrassement du débitmètre d'air.
- Moteur 220 essence. Sur les modèles 94, ralenti trop élevé : il peut monter spontanément jusqu’à 2 000 tr/mn. Causé par un défaut de commande du papillon des gaz. Remède possible en après-vente : modification de la patte d’accroche du câble.
- Moteur 230 K. Sur les modèles fabriqués jusqu'en décembre 1995, quelques cas de non-fonctionnement de compresseur et risque de déboîtement de la durit d’arrivée d’air.
- Courroie d’accessoires. Sur les modèles diesels fabriqués jusqu'en mai 1998, dégradation parfois dès 40 000 km du galet tendeur de la courroie d’accessoires (système à ressort devenant bruyant et usure de la courroie).
- Refroidissement. Sur les modèles diesels fabriqués jusqu'en juin 1997, possible défaillance à partir de 150 000 km du viscocoupleur qui sert à l’entraînement du ventilateur moteur. En cas de défaillance, le refroidissement n'est plus convenablement assuré (le ventilateur ne tourne pas).
Aspect extérieur :
- Bruits d’air. Sur les modèles 94, bruit d’air sur les portières avant. Charnières à régler.
- Protections latérales. Sur les modèles 94, léger défaut d’aspect de la peinture sur ces éléments en plastique.
- Rétroviseurs extérieurs. Sur les modèles 94, les miroirs se dérèglent seul lors de la fermeture des portières.
Finition intérieure :
- Garnissages de portes. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1997, ils ont tendance à se déformer et à gondoler vers le haut à la base des vitres.
- Tapis de sol. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 1996, usure du tapis de sol sous les pieds du conducteur.
- Rétroviseur intérieur. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1997, légères vibrations du miroir.
- Bruits parasites. Sur les modèles 94, grincement des dossiers de sièges avant.
- Bruits d'air. Sur les modèles fabriqués jusqu'en 1999, fermeture lente et imparfaite du toit ouvrant ; peut occasionner des bruits d’air.
- Vitres. Remontée grinçante des vitres, en particulier par temps chaud ou humide. Amélioration usine partielle en février 1997.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Antivol. Sur les modèles 94, épuisement prématuré de la pile, incident sur la commande.
- Lève-vitres arrière. Moteur électrique parfois grippé.
- Jauge à carburant. Aiguille de jauge à carburant parfois coincée en position haute, en particulier après un ravitaillement à ras bord.
Rappel de rectification en concession :
- Capot moteur. Sur les modèles fabriqués jusqu'en mai 1995, possible fragilité du crochet de fermeture du capot. Rappel à partir de janvier 1996.
- Moteurs diesels 200 D et 220 D. Sur les modèles 94, à-coups de fonctionnement, en particulier lors d’accélérations à mi-régime. Causé par un problème de logiciel sur boîtier de pompe d’injection. Boîtier d’injection changé sous garantie sur les voitures concernées.
- Moteur diesel 220 D. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1995, défaillance de la vanne d’arrêt dans la pompe d’injection. Provoque l'allumage du voyant EPC au tableau de bord, et fonctionnement en mode “secours”,; c'est à dire avec une puissance moteur seulement partielle. Les voitures ont été rectifiées par les concessionnaires courant 1996.
- Frein à main. Sur les modèles fabriqués jusqu'en mars 1995, difficulté de desserrage du frein à main, surtout par temps froid. Causé par un excès de cire de protection anticorrosion sur la partie avant gauche de la voiture en usine, là où passe le câble de commande du frein à main. Rappel et rectification à partir d'avril 1995.
Après-Vente :
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