Mercedes Classe C 2000-2007
Dates clés
- Commercialisation : mai 2000 à mars 2007 (break jusqu'en novembre) - Légères retouches : mai 2004 - Version break : mars 2001
En bref
Elle est très répandue sur le marché et n'est pas le modèle le plus coté de Mercedes. Cependant, elle reste évidemment chère car les vendeurs ne se défont jamais d'une Mercedes en la bradant. La foule de motorisations et de niveaux d'équipement rend le choix assez fouillis et, surtout, toutes les versions sont loin de présenter un intérêt équivalent. Il faut vraiment bien débroussailler la gamme et les années pour repérer les modèles les plus attractifs.
Caradisiac a aimé
- La qualité de construction
- Le niveau de sécurité
- Le freinage
- Le rayon de braquage court
Caradisiac n'a pas aimé
- Les petits moteurs essence sans piment
- Les lacunes d'équipement
- L'habitabilité arrière
Nos versions préférées
- 220 CDI OPTIMUM CLASSIC
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- La qualité de construction : bien réelle, elle ménage un fort bon vieillissement global de la voiture.
- Le niveau de sécurité : très bonne protection en cas de choc et, de série, une dotation très complète en équipements de sécurité.
- Les moteurs diesels : il offrent des performances appréciables, bien éloignées des précédentes générations de diesels Mercedes.
- Le comportement routier : il est équilibré. Même si la transmission se fait aux roues arrière, les réactions de propulsion ne sont jamais caricaturales et sont correctement maîtrisées par l'aide électronique à la stabilité (ESP de série).
- Le freinage : efficace et endurant, même dans le cadre d'une sollicitation intensive.
- Le rayon de braquage : court, il facilite les manœuvres.
Ce qui peut faire hésiter
- Les moteurs essence à 4 cylindres : ils réservent peu de plaisir de conduite, en dépit de performances chiffrées plutôt correctes.
- La présentation de la sellerie : sans l’option cuir, le tissu des siège apparaît très simple, voire basique. Peu en rapport avec le standing attendu du modèle.
- Les lacunes en équipement de confort : il est étonnant de trouver un modèle de ce rang et de cette génération dépourvu, par exemple, de climatisation en série : les versions à 4 cylindres en livrée Classic en sont dépourvues jusqu’en 2002 et la climatisation est simplement manuelle en standard sur la majeure partie de la gamme. Tous les modèles de début de carrière n'offrent pas de rétroviseurs repliables en série.
- L'habitabilité : à l’arrière, la place apparaît très limitée pour les jambes.
- La version break : elle offre surtout le côté indéniablement pratique du hayon. Mais le volume de chargement proposé s'avère très limité pour un modèle de ce gabarit (4,54 m).
- L'accoudoir central à l'avant : il gêne un peu pour les changements de vitesse, surtout sur les modèle à boîte manuelle.
Budget
Achat / Cote :
Prix en occasion largement excessifs pour les versions diesels et les breaks, peu répandus et fort demandés. En revanche, la décote s'est bien accrue au fil des ans pour les versions à essence qui, il est vrai, ne représentent qu'une part très minoritaire des offres.
Consommation :
Les versions essence vont du moyennement gourmand au trop gourmand, avec un progrès sur les V6 au fur et à mesure que les anciens blocs laissent la place aux nouveaux. En revanche, sobriété assurée de la part des diesels CDI.
Assurance :
Chère dans l'ensemble.
Prix des pièces :
Globalement, tarifs plutôt élevés. Mais quelques bonnes surprises du côté des pièces d'usure courantes, pas exagérément coûteuses pour une marque de prestige. Au contraire, dès que vous devez remplacer un organe mécanique lourd, ou pour une pièce de carrosserie, il en va autrement : la note est très salée. Attention donc au coût des réparations.
Entretien :
Visites d'entretien tous les 15 000 à 30 000 km (et tous les ans au maximum si le kilométrage limite n'a pas été atteint). Pas de courroie de distribution à remplacer périodiquement : les moteurs sont dotés de chaîne de distribution, sans changement régulier à opérer.
Fiabilité
Description :
Cette Classe C est née avec des faiblesses de conception, qui n'ont pas été corrigés rapidement, ce qui a plutôt étonné de la part de Mercedes. Ceci étant, elle présente une architecture électrique et électronique nettement plus sûre que celle qui l'a suivie dans la gamme, la Classe E de génération 2002. Tout au long de sa carrière, cette Classe C née peu favorablement du point de vue fiabilité n'a cessé de s'améliorer. Mécaniquement, les moteurs sont solides, aussi bien les CDI que les modèles à essence. Pour les 4 cylindres dotés de compresseurs (versions "K"), cet organe de suralimentation ne pose quasiment jamais de problème, même à fort kilométrage.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Gestion électronique moteur/châssis. Sur les modèles fabriqués jusqu’en septembre 2001, et encore sur quelques modèles 2002, perturbation possible des systèmes électroniques (notamment les aides “châssis” tel l'antiblocage ABS et l'antidérapage ESP). Peut aller jusqu'à la mise en mode secours spontanée du moteur : la vitesse plafonne autour de 120 km/h, la boîte automatique ne dépasse plus le 3ème rapport. La plupart du temps, ces phénomènes sont momentanées et la voiture "se répare" d'elle même lorsque vous coupez le contact et attendez 30 mn pour redémarrer. Mais les incidents, qui ne laissent en général pas de trace dans la mémoire des calculateurs, peuvent se reproduire par la suite.
- Moteurs diesels CDI. Sur les modèles fabriqués entre janvier et juillet 2003, défaillance possible et fréquente du turbo, parfois à des kilométrages très bas. Turbo à remplacer (souvent déjà fait par le précédent propriétaire, pris en charge par Mercedes).
- Moteurs diesels CDI. Sur les CDI (surtout ceux fabriqués jusqu’en octobre 2001), baisse progressive de puissance. Causée par le catalyseur qui se bouche. Remède : catalyseur à nettoyer (mais c'est parfois impossible) ou à changer.
- Moteurs diesels CDI. Sur quelques diesel fabriqués jusqu’en 2002, et surtout les 270 CDI, quelques soucis d’injecteurs à partir de 70 000 km.
- Boîte manuelle 6 vitesses. Sur quelques modèles fabriqués jusqu’en mai 2002, tendance des 3 premiers rapports à sauter et soucis de synchros. Peut nécessiter le remplacement de la boîte.
- Boîte automatique. Sur les modèles fabriqués jusqu’en octobre 2003, risque de dégradation parfois irrémédiable de la boîte automatique. Symptômes : passages de vitesses de plus en plus récalcitrants et, surtout, accompagnés d'à-coups. Causé par le passage dans l’huile de boîte de liquide de refroidissement (fuite de liquide de refroidissement en provenance du radiateur de boîte). Ce liquide corrode alors des pièces internes à la boîte (connecteurs, électrovannes), et peut endommager ensuite le convertisseur de couple. Remède : radiateur de boîte à changer. Coût : environ 1 200 €. Si la boîte est atteinte, il faut également la réparer, et plus souvent la remplacer. Coût : environ 3 700 €. Vidange de boîte préconisée depuis par Mercedes à 60 000 km, alors que cette boîte était initialement prévue par Mercedes comme étant sans entretien.
- Train avant. Sur les modèles fabriqués jusqu’en mai 2004, des bruits apparaissent à partir de 40 000 km et s'amplifient par la suite. Causés par différentes causes : les butées supérieures d’amortisseurs (point résolu à partir de mars 2001) et/ou la dégradation prématurée des silentblocs de la barre stabilisatrice. Plusieurs améliorations usine sur ce dernier point : juillet 2002, septembre 2002, mai 2003 ; totalement résolu en mai 2004. Remède : silentblocs à changer (non pris en charge par Mercedes).
Autres pannes ou faiblesses :
- Mise en route moteur. Sur les modèles fabriqués jusqu’en septembre 2001, défaut de contact sur la clé. Ce qui peut nécessiter plusieurs tentatives pour arriver à démarrer.
- ESP (stabilisateur électronique de trajectoire). Sur les modèles fabriqués jusqu’en juin 2002, quelques défaillances de l’ESP, avec allumage simultané du témoin d’alerte correspondant au tableau de bord. Causé par la défaillance du contacteur d’angle de braquage.
- Direction. Légères baisses ponctuelles d’assistance de direction lors de braquages serrés en manœuvres.
- Train avant. Sur les modèles fabriqués jusqu’en mai 2004, tendance marquée des pneus avant à s’user sur l’extérieur de la bande de roulement. Causé par le pincement excessif du train avant en usine.
Aspect extérieur :
- Peinture. Sur les modèles fabriqués jusqu’en avril 2004, la peinture se montre sensible aux rayures des brosses de lavage, surtout sur les teintes sombres.
- Phares. Sur les modèles fabriqués jusqu’en 2003, possible condensation interne dans les globes optiques. Causé par un défaut de mise à l’air.
- Portières. Sur les modèles fabriqués jusqu’en 2002, leur réglage a parfois été mal effectué en usine, ce qui peut provoquer le coincement des joints à la fermeture. Portières à régler.
Finition intérieure :
- Assemblage/bruits parasites. Qualité d'assemblage critiquable sur les premiers modèles (2000), et bruts parasites encore parfois présents jusqu’en mai 2004 : bruits parasites d’origine, et qui s’accroissent légèrement au fil du temps. Sur les modèles 2000, bruit sur les assises de sièges avant et le bas de leurs dossiers, et des craquements sur les garnitures de portes. Sur les modèles fabriqués jusqu’en 2002, bruit grinçant sur l'axe de la pédale d’accélérateur.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Verrouillage central. Sur les modèles fabriqués jusqu’en juin 2001, dysfonctionnements. Souvent causés par le manque de sensibilité du système de réception.
- Caprices électroniques. Ils affectent surtout les modèles fabriqués jusqu’en septembre 2001 et encore, dans une moindre mesure, ceux fabriqués jusqu’en décembre 2002.
- Essuie-glaces automatiques. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2001, risque de dysfonctionnement du cadencement automatique des essuie-glaces.
- Rétroviseurs extérieurs. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2003 (et surtout ceux de 2000-2001), problèmes possibles sur les différentes commandes électriques des rétroviseurs : les réglages et surtout la fonction de rabattement.
- Chargeur 10 CD. Sur les modèles fabriqués jusqu’en octobre 2000, les commandes de radio peuvent se mettre hors service.
- Témoins d'alerte. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2002, allumage simultané et sans raison des témoins d’ABS/BAS.
- Jauge à carburant. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2001, indication aléatoire.
- Climatisation. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2001, caprices possible de la régulation de la climatisation et aléas des commande de chauffage et ventilation.
- Ventilation d'habitacle. Sur les modèles fabriqués jusqu’en octobre 2000, caprices de la vitesse de ventilation, ou impossibilité de la régler à son gré.
Rappel de rectification en concession :
- Moteurs diesels 200 CDI et 220 CDI. Sur les modèles fabriqués jusqu’en mai 2002, prise d’air inopinée, et risque d’incident sur la lubrification du moteur. Causé par la mauvaise étanchéité du bouchon qui ferme le puits de jauge à huile. Rappel en juin 2002.
- Moteurs diesels CDI. Sur les modèles fabriqués en décembre 2004 et janvier 2005, mauvaise fabrication de la pompe d'injection. Rappel et remplacement systématique dès février 2005.
- Climatisation. Sur les versions 200 K fabriquées jusqu’en juin 2000, défaut de programmation de la climatisation. Rappel en septembre 2000 : remplacement de tout le bloc sur la console centrale, qui englobe les touches de commande et la partie électronique située au dos.
- Ceintures avant et arrière. Sur les modèles fabriqués entre août et octobre 2003, possible difficulté l’enclenchement des boucles de ceintures avec un risque que les boucles ne se verrouillent effectivement pas. Rappel en décembre 2003 : inspection et, si besoin,, remplacement des boucles. 1 500 Mercedes Classe C, CLK et E rappelées en France, 33 000 au total.
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