Le permis de conduire est un sésame incontournable à l'insertion sociale et professionnelle. Mais au vu des chiffres, il a des airs de privilège. Du moins si l'on s'en tient au cheminement légal pour l'obtenir. Car la conjoncture actuelle incite à la fraude. Jugez-en : 40% des primo-candidats son recalés. A ceux-là, il leur faudra attendre pas moins de 98 jours en moyenne pour tenter à nouveau leur chance. Si le candidat est en région parisienne, il lui faudra patienter 40 jours de plus. Soit le délai moyen constaté en la circonstance dans les autres pays européens.
De même, imaginer financer son carton rose à vil prix relève du fantasme. A moins de connaître le marché noir. Sinon, un budget de 3 000 euros est raisonnablement à envisager. Quant aux rouages propres au système ils sont usés jusqu'à la corde. Les inspecteurs manquent et leur rareté est destinée à s'amplifier au vu de l'état des deniers publics. Recruter de nouveaux fonctionnaires est impensable alors que sous-traiter l'affaire au secteur privé ne sera sans doute pas en faveur de la réduction des coûts pour le citoyen lambda.
Pour autant, le sort de ce dernier est scellé. Il devra payer cher son entrée dans la cour des grands. L'examen de conduite est verrouillé par une norme européenne qui impose 25 minutes de pratique le jour J. Pour trouver les ressources à une réforme, il est sérieusement envisager un droit d’entrée de 35 à 40 euros dans le cycle infernal de cette formation. Et celle-ci ne va pas dans le sens souhaité de la simplification puisqu'il faudra sans doute bientôt être aussi bon conducteur que secouriste. Quand l'enfer est pavé de bonnes intentions... Heureusement, il reste la conduite accompagnée. Bientôt dès 15 ans, soi-disant.
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