Selon une grande majorité des experts et analystes interrogés sur le sujet, le retour à la profitabilité des usines européennes doit passer par un taux d'utilisation d'au moins 80 à 85 %. Or, actuellement, celui-ci n'est que de 70 %, et il a pourtant grimpé après une année 2013 annoncée à 68 %. Un taux très faible qui explique les très nombreux remaniements effectués au sein des groupes automobiles l'an dernier en Europe et qui a conduit à des fermetures d'usines.


Alan Mullaly, patron de Ford, annonçait pour sa part au mois de mai que la situation était préoccupante et que nous produisions toujours trop d'automobiles, malgré le taux relativement bas d'occupation des usines. On produit donc moins qu'avant, mais on produit toujours trop par rapport à une demande qui commence tout juste à retrouver des couleurs. Il y a finalement double problème : surproduction d'un côté et demande trop faible de l'autre, cette dernière entraînant un taux d'occupation des usines trop bas, et donc des pertes financières. La solution serait de rayer de la carte une dizaine d'usines sur le Vieux Continent. Mais les coûts monumentaux des fermetures d'usines (cf article sur Opel) sont évidemment un frein.


2014 est une meilleure année, c'est certain. Mais nous ne sommes toujours pas revenus au taux de 2007 qui était de 85 %. Un minimum vital donc, selon les experts, si les usines veulent continuer à prospérer et si les employés veulent garder leur travail.


Sachez enfin que les trois constructeurs qui ont les plus fort taux d'utilisation de leurs usines sont BMW, JLR (Jaguar Land Rover) et Daimler (Mercedes, Smart...). La marque bavaroise a d'ailleurs frôlé en 2013 les 100 %.