Honda Civic
Dates clés
- Commercialisation : mars 2001 à décembre 2005 - Retouches de carrosserie : janvier 2004
En bref
La Civic, c'était jusque là une petite voiture basse, d'aspect racé, bourrée de talent, dont le confort n'était certes pas la priorité, mais toujours plaisante et attachante à conduire. En lançant cette génération, Honda a voulu changer complètement son fusil d'épaule : finie l'originalité esthétique, oubliée la compacité qui séduisait tellement les conducteurs(trices) des villes, le syndrome Peugeot 307 avait dû passer dans les bureaux d'étude de la marque : cette Civic est née avec une carrosserie haute, faisant la part belle à l'habitabilité. Le problème était que, si sa personnalité se diluait, les autres ingrédients du confort n'étaient pas tous réunis et que, au final, la voiture était empreinte d'une certaine fadeur qui n'était pas du tout dans l'esprit de la marque. Et lorsque Honda s'aventura à glisser un diesel d'origine Isuzu sous le capot, là non plus, l'identité de la marque n'en sortit pas indemne. Seule rescapée à cette redéfinition pâlotte : la type R, sportive racée et toujours aussi réussie.
Caradisiac a aimé
- L'habitabilité
- La commande de boîte en hauteur
- La tenue de route
- L'équipement
Caradisiac n'a pas aimé
- La finition intérieure
- Le manque de rangements
- Le manque de saveur des motorisations
- La banquette arrière inconfortable
Nos versions préférées
- VI 1.4 LS 5P
- VI 1.7 CTDI LS 5P
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- L’habitabilité : au contraire de ses devancières du même nom, cette génération de Civic offre un espace généreux pour les occupants, à l’avant comme à l’arrière. Par ailleurs, la garde au toit importante ménage une impression d’espace bien agréable.
- La commande de boîte : le levier de vitesses est implanté en hauteur, à portée de main.
- La tenue de route : la partie châssis est bien au point, ce qui permet un comportement équilibré et jamais piégeur.
- Les moteurs essence : aucun ne se montre paresseux et tous présentent un rapport performances / consommation décent.
- L’équipement : quoique que dépourvu de gadget moderne, il se montre correct.
Ce qui peut faire hésiter
- La finition intérieure : elle est triste, sans imagination et pas très bien réalisée. Tous les plastiques sont rigides, et il n'y a aucune pointe de luxe à bord. Le cache d’airbag passager juste sous les yeux de l'occupant du siège avant droit est mal jointif et d’une teinte légèrement différente du plastique environnant. La jante du volant est exagérément fine.
- L'insonorisation : elle est à peine moyenne. Sur les versions essence, le moteur est inaudible au ralenti et discret jusqu’à 2 500 tr/mn mais très sonore au-delà ; sur la sportive R, bruits soutenus à tous les régimes. La version diesel n'est pas assez insonorisée : son moteur mal filtré transmet des vibrations dans le pédalier, en particulier du côté de la pédale d'embrayage.
- Le confort : la suspension manque de douceur, l’amortissement estun peu insuffisant et les sièges avant n’ont eu droit qu’à un dessin sommaire.
- La banquette arrière : elle manque vraiment de confort, avec son dossier trop mince et mal dessiné.
- Le freinage : il se montre un peu moins performant que sur les autres voitures de la catégorie.
- Le caractère mécanique : la voiture est plutôt haute, large et lourde. Ce qui pénalise les performances. Et, au-delà, le caractère des moteurs semble émoussé (sauf sur la radicale Type R), ce qui déçoit de la part d'une Honda.
- Les vitres arrière : fixes sur les 3 portes, ne descendent qu’aux 2/3 sur les 5 portes.
- L’accès vers l’arrière : sur les 3 portes, les dossiers, une fois inclinés, ne reprennent pas leur réglage initial.
- Les rangements : ils sont peu nombreux et petits. Le manuel d’utilisation de la voiture ne tient même pas dans la boîte à gants.
- Les ouïes d’aération : celles de la planche de bord ne sont pas suffisamment réglables, ce qui provoque un flux d’airr vers le visage des occupants avant, impossible à détourner.
Budget
Achat / Cote :
Achat / Cote Prix sans excès : cette génération de Civic sans passion ne déchaîne pas l'enthousiasme. Bien sûr, la diesel reste plus cotée que les versions à essence et, comme elle a été commercialisée plus tard que les autres, elle se présente souvent assez cher. Seule la sportive Type R, diffusée à peu d'exemplaires, et très appréciée dans un cercle restreint de vrais amateurs, tient bien la cote.
Consommation :
Du côté des versions à essence, bilan moyen, sans plus. La sobriété traditionnelle des Civic ne se retrouve pas. La diesel est objectivement assez sobre.
Assurance :
Un peu plus chère que sur les concurrentes françaises.
Prix des pièces :
Réel effort sur cette Honda par rapport à d'autres modèles de la marque pour offrir des pièces à des tarifs tout à fait dans la norme.
Entretien :
Visites d'entretien tous les 20 000 km (versions essence) et 15 000 km (diesel, et tous les ans au maximum si le kilométrage limite n'a pas été atteint). Courroie de distribution à remplacer tous les 120 000 km (dans la limite de 8 ans maximum) sur les versions essence, tous les 150 000 km (dans la limite de 8 ans maximum) sur les moteurs dieselsir.
Fiabilité
Description :
La grande tranquillité d'utilisation attachée aux Honda Civic précédentes ne se retrouve pas intégralement sur cette génération. Entre les errements de constructions des premiers modèles, et l'étonnant taux d'incidents rencontrés sur la version diesel, le bilan n'est pas très positif. Les mesures d'après-vente prises par Honda ont tâché de remédier à ces imperfections, mais tout n'est pas arrivé d'un seul coup et l'usage n'est pas aussi serein que ce qu'on pourrait espérer. Du point de vue de la qualité globale, cette génération de Civic se situe clairement au creux de la vague de cette lignée de modèles.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Moteur 1.6 essence. Sur les modèles fabriqués jusqu’en juin 2001, difficulté de démarrage ou risque de calage. Causé par la mauvaise fermeture des soupapes, qui ont été montées trop serrées en usine. La plupart des voitures atteintes par ce problème ont été corrigés peu après leur achat initial.
- Moteur diesel. Sur les modèles fabriqués jusqu’en mai 2002, irrégularités de fonctionnement, et possible baisse de puissance avec allumage simultané du témoin de suralimentation au tableau de bord. Causé par un problème sur l’électrovanne qui régule la géométrie variable du turbo.
- Moteur diesel. Sur les modèles fabriqués jusqu’en mars 2004, perte progressive de puissance, surtout sur les voitures qui accomplissent une grosse part de leur kilométrage en ville ou à petite vitesse. Causé par l’encrassement du turbo à géométrie variable. Une première modification a été apportée en usine en juin 2003 : modification de la gestion électronique moteur. Mais ce nouveau logiciel de gestion moteur ne peut être téléchargé sur le précédent boîtier. Seul remède sur les modèles affectés par ce problème : changer le boîtier de gestion moteur. Ce qui a été la plupart du temps fait, gratuitement, à la demande du premier utilisateur. Puis modification du turbo en mars 2004 : augmentation du jeu de la commande de géométrie variable pour éviter l'accumulation de dépôts sur les ailettes du turbo.
Autres pannes ou faiblesses :
- Moteur 1.6 essence. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2001, à-coups à bas régime en accélération et possibles petites crises de hoquets. Causés par la mauvaise calibration du boîtier de gestion moteur. Mais celui-ci ne peut être reprogrammé avec le nouveau soft proposé en série à partir de janvier 2003. Seul remède sur les modèles affectés par ce problème : changer le boîtier de gestion moteur. Ce qui a été la plupart du temps fait, gratuitement, à la demande du premier utilisateur.
- Moteur 2.0 essence (Type R). Sur quelques voitures, survenances d'à-coups. Remède : gestion moteur à reprogrammer.
- Boîte de vitesses. Sur les modèles fabriqués jusqu’en février 2003, se manifeste un bruit additionnel en 2nde lors de virages à droite.
- Train avant. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2002, bruits de (percussions sonores) lors du passage d’inégalités de la chaussée. Causés par une longueur de ressort inadapté, l'absence d’une gaine sur les ressorts d'amortisseurs et un mauvais maintien de la griffe de la coupelle d'amortisseur.
- Direction. Perte d’efficacité partielle de la direction assistée en manœuvres à faible vitesse.
- Freins avant. Sur les diesels, l'endurance des plaquettes de frein avant s'avère sensiblement inférieure à celle relevée sur les versions essence.
- Freins arrière. Usure rapide des plaquettes.
Aspect extérieur :
- Carrosserie. Ajustements de tôlerie négligés : écarts entre les panneaux larges et irréguliers. Ecart important et surtout inégal entre le haut du bouclier avant (dont le plastique a tendance à se déformer) et le rebord antérieur du capot. Décalage aussi entre les ailes avant et le hayon imparfaitement ajusté. Sur tous ces points, des améliorations ont été apportées en usine en cours de carrière, et notamment au moment des retouches d'avril 2002, mais elles n'ont été que partielles.
- Joints. Irrégularités d’ajustement des petits caoutchoucs fixés sur les portières avant, notamment sur les angles supérieurs. A surtout affecté les carrosserie 5 portes.
- Joint de pare-brise. Sur les versions 3 portes fabriquées jusqu’en décembre 2004, mauvais ajustement de la moulure d’encadrement sur le haut du pare-brise.
- Essuie-glace. Celui de gauche est mal plaqué sur le pare-brise. Ce qui laisse une zone mal essuyée devant les yeux du conducteur. Dans l'ensemble, les balais sont exagérément bruyants.
Finition intérieure :
- Plastiques. Certains sont sensibles aux rayures : autour du barillet de Neiman, sur le bandeau creux le long de la planche de bord, sur le couvercle coulissant du rangement à la base de la console centrale des versions 3 portes.
- Sellerie. Revêtements simples, avec un tissu qui accroche la poussière et présente des plis près des coutures. Parfois, les coutures s’effilochent.
- Sellerie. Sur les modèles fabriqués jusqu’en octobre 2001, émanation d’une poudre blanchâtre en provenance de la sellerie. Causé par un résidu de fabrication. Remède : aucun, attendre que le phénomène passe.
- Garnitures de portières. Sur les modèles fabriqués jusqu’en octobre 2001, elles ont tendance à se décolorer au fil des ans.
- Moquette. Sur les versions 5 portes, elle peut être mal plaquée au sol sur la surface située entre les sièges avant.
- Aération/chaufage. Les mollettes tournantes de réglage d’air et de température sont difficiles à manier.
- Bruits parasites. Bruits vraiment présents sur mauvaises routes, secousses du mobilier intérieur, surtout ressenties sur la planche de bord. Des améliorations partielles ont été apportées début 2002 puis lors des retouches de janvier 2004. Quelques vibrations du miroir de rétroviseur intérieur. Légers craquements à l’enfoncement de la pédale d’embrayage. Les changements de vitesse s’accompagnent de claquements, d’autant plus prononcés que les enclenchements sont rapides.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Radio. La qualité du son devient critiquable à volume élevé et la réception est souvent parasitée.
Rappel de rectification en concession :
- Codes/Phares. Sur les modèles fabriqués entre février et novembre 2001, les codes peuvent refuser de s'allumer lorsque le conducteur agit sur le commodo. Causé par l’oxydation d’un connecteur situé à l’intérieur du commodo. Rappel en septembre 2004 : remplacement du commodo. 3 384 Civic en France, 75 698 au total.
Après-Vente :
Meilleures versions
En essence : VI 1.4 LS 5P
En diesel : VI 1.7 CTDI LS 5P
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