Même si le groupe Volkswagen affirme que le redressement du constructeur ibérique est une priorité, Skoda semble toujours favorisé par rapport à Seat. Sans doute va-t-il falloir du temps à Seat pour se hisser au moins au niveau de la marque tchèque. Car c’est bien – n’en déplaise aux dirigeants de Volkswagen qui réfutent ce point de vue – Skoda la plus grosse épine de Seat.
Rappelons que suite à la chute du mur de Berlin, Volkswagen s’est retrouvé repreneur de Skoda (d’ailleurs « chipé » à Renault) alors que le groupe allemand possédait déjà une marque positionnée sous Volkswagen avec Seat. Et, depuis, sans doute pour des raisons autant culturelles que géographiques, Skoda a petit à petit pris le pas sur Seat.
La stratégie de Volkswagen semble avoir consisté à scinder son offre positionnée en-deça de Volkswagen sous deux marques, Skoda et Seat. C’est peut-être là tout le problème. Soit Skoda et Seat se distinguent l’un de l’autre soit l’un des constructeurs est en trop…
Alors, certes, Seat a annoncé une perte opérationnelle de 232 millions d’euros en 2011… moins importante que pour 2010. Mais le constructeur est à nouveau déficitaire, comme depuis 2003. Certes, en 2011 toujours, Seat a présenté des livraisons en hausse de 3,1 % (à 350 000 unités) affichant notamment de belles progressions sur les principaux marchés européens. Mais c’est surtout sur une offre renouvelée et séduisante que Seat devra s’appuyer pour espérer, comme annoncé, revenir à l’équilibre en 2013 et « trouver sa propre voie », sa propre légitimité au sein du groupe allemand. Pour y parvenir Seat prévoit de lancer un nouveau modèle par trimestre en 2012, en l’occurrence les Mii, Ibiza, Toledo et Leon. Des modèles que l’on retrouve ou retrouvera à quelques différences près chez… Skoda. Cherchez l’erreur.
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