L'affaire de l'amortisseur avant de la R26 vient de connaître son épilogue ce samedi. Banni d'abord par la Fia pour être finalement accepté par les commissaires techniques d'Hockenheim, la conjoncture prenait une tournure inédite avec un appel fédéral interjeté immédiatement suite à ce revirement, fruit, il faut le rappeler, de ses propres troupes.
Un appel de nature suspensive et qui peut, s'il est gagné, remettre en cause les résultats acquis sur la piste avec la solution technique vouée ainsi aux gémonies.
Une situation qui met l'écurie Renault sous pression à l'entame d'une seconde partie de saison où il s'avère nécessaire de capitaliser face à un duo Ferrari-Bridgestone en regain de forme. Chaque point va compter, et il serait extrêmement dommageable d'en perdre sur le tapis vert, ce qui serait le cas, si l'appel était entendu.
Renault a donc décidé de prendre les devants et de retirer son système sur ses monoplaces. On verra les conséquences de cette décision sur l'équilibre générale de la voiture. En substance, le dispositif consistait en une masse placée entre deux ressorts, le tout situé dans le museau de la R26 et qui se déplaçait et prenait une position à l'équilibre, en fonction des imperfections de la piste. La tenue de route était optimisée, la neutralité de la monoplace à l'accélération et au freinage également, alors que les pneumatiques travaillaient dans de meilleures conditions.
Reste que ce qui est appelé dans le milieu le « Mass-Dumper » est toléré depuis l'an dernier, qu'il a été démontré que l'argument initial de la Fia portant sur l'aérodynamique était fallacieux, mais que pourtant, l'accusé, bien que bénéficiant d'un sursis, se voit contraint de se soumettre.
On aurait presque tendance à prendre l'action de la Fia comme une manœuvre de bas étage, à ce stade de la saison, manière de relancer l'intérêt du championnat. Ce qui ne serait pas la première fois, dans l'Histoire de la F.1 moderne.
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