Forza Horizon c'est un jeu de voiture en monde ouvert qui vous permet de rouler dans toute une partie du Colorado sans vous imposer de route figée. Vous grappillez de nouvelles courses et de nouveaux défis au gré de vos balades, seul ou avec des amis jusqu'à huit simultanés. Par rapport aux Forza habituels, les « Motorsport », le jeu est ciblé pour un public qui a un autre rapport avec l'automobile. Plus proche d'un gumball et moins axé sur les détails de chaque auto, le jeu se veut plus fun et moins aride pour un public qui ne s'y retrouvait pas jusque là.
WARNING : Attention pour autant la licence Forza Motorsport ne disparaît pas et si Horizon rencontre le succès il y a fort à parier que l'on s'oriente vers un rythme d'un Forza par an, les années paires ce serait un « Horizon » grand public et fun, les impaires ce serait un « Motorsport » exigeant et jouissif pour les amateurs de simulation.
Un nouvel épisode de Forza ? Autant vous dire que, fan de la série, je me devais de trouver une personne pour me tempérer lors de ma première prise en main longue durée. J'ai donc emporté avec moi un fan de Forza 4, un vrai. Un qui joue avec la direction en mode simulation « parce que tu comprends, on sent mieux la voiture, c'est plus précis, réaliste » alors qu'il joue au pad. Et que c'est du masochisme donc. Un qui est près à se sous classer violemment contre des adversaires au top pour le seul plaisir de mener « sa » voiture au podium. On l'appellera monsieur D. et il me permettra de jauger à froid si Forza Horizon ne verse pas trop dans la conduite arcade sans saveur et sans challenge. Car j'aime autant l'arcade fun et bigarrée que la simulation la plus stricte, droite dans ses bottes, d'où le risque de mélanger les deux devant le nouveau né.
Le charme de la série Forza Motorsport
Ce qui fait le charme de la série Forza auprès de la communauté ce sont des qualités qui sont au premier coup d’œil présentes dans Forza Horizon. Un contenu à jour rempli d'autos modernes mais qui n'oublie pas le passé. Des sons de moteur au top. Une vue cockpit systématique et réussie. La possibilité de modifier mécaniquement les voitures comme nul autre titre ne le permets (je vous ai parlé de ma 300SL à moteur DTM de Forza 4 ?) et de rajouter par dessus les livrées qui se sont illustrées en compétition. Bien entendu ces livrées seront importables dans Forza Horizon comme elles l'ont été de Forza 3 à Forza 4. Dernier point de ce CV fort alléchant, le gameplay de Forza qui est vraiment de haut vol mais pointu, à la limite des simulation PC pour masochiste.
Tout ceci est bien entendu reconduit sur Forza Horizon, mais la grande question qui se pose est « quid du gameplay » ? Aura-t'il le charme propre à la série Forza ?
Forza Horizon, ça vaut le coup pad en main ?
Deux joueurs, deux avis différents.
Pour ma part j'ai adoré le feeling de conduite de Forza 4 et j'adore celui de Forza Horizon même s'il est clairement simplifié. Par simplifié j’entends accessible, à savoir que dans la vraie vie et dans Forza 4, on ne soude pas l'accélérateur d'une 599xx (esp off) qui vient de mordre une roue dans la terre en prenant un virage un peu large. On ne le fait pas car ça va mal se finir dans la barrière. Ici dans Forza Horizon il n'y aura pas toujours une barrière pour vous limiter dans votre dérive mais de plus le jeu ayant baissé d'un cran le réalisme et donc le niveau de conduite nécessaire pour sortir vivant de ce coup d'accélérateur un peu généreux hors piste. Du coup cet optimisme en 599xx peut se rattraper, même dans la terre, dans Forza Horizon là où il aurait été sanctionné d'une auto détruite dans Forza 4 sauf si vous avez des doigts de fée et un niveau de dieu en pilotage option Sebastien Loeb.
Forza Horizon, première prise en main
Voilà ce qu'apporte Forza Horizon aux jeux auto « arcade » (même s'il n'en est pas vraiment un) : le réalisme avec une grosse pincée d'accessibilité. Pendant toute l'heure de jeu, toute mes manœuvres de gorets, toutes mes erreurs, tous mes loupés de freinages se sont payés au prix où ils devaient l'être et ça c'est plaisant, la voiture reste conduisible de façon réaliste au global. Par contre tout ce que j'ai réussi à récupérer je l'ai fait bien plus facilement pour ceux que j'aurais su récupérer dans Forza 4. Et de temps à autre j'ai même pu récupérer des situations qui sont à ma limite supérieure dans Forza 4. C'est ça Forza Horizon, une physique qui ne prend pas le joueur pour un manchot, mais un gameplay qui permets de rouler à 200% de ses capacités habituelles et ça c'est fun.
Du côté de monsieur D., le fan pointu de forza qui joue à Forza dans le mode le plus dur, il était un peu plus septique mais très enthousiaste quand même. Il a très envie de jouer à Horizon, a aimé l'environnement, l'aspect fun, la route ouverte, les dépassements. Mais il lève une petite crainte sur le fait que la conduite est peut être un poil trop accessible. La petite peur que ça lisse le jeu online car le niveau de pilotage requis ne serait plus un critère déterminant pour l'issue des courses et qu'il vaudra mieux soigner sa façon de couper la route par la terre au bon endroit et d'avoir assez de chance dans ses slaloms à 300km/h entre deux coups de nitro pour gagner la course.
Lors de la grosse heure de jeu que l'on a pu faire derrière le pad, nous avons pris en main les voitures suivantes (sans abs, ni esp, boite manuelle) :
- Volkswagen Corrado VR6
- SRT Viper (aides activées par contre, à l'intro du jeu)
- Scion FR-S (le pendant de la Toyota GT86 aux US)
- Ferrari 599XX (très utile pour voir l'accessibilité du jeu toutes aides éteintes)
Et pas une seule ne s'est révélé ennuyeuse, même la traction lourdement sous vireuse et un peu poussive.
Il y aura aussi une bande son qui déménage, une tonne de véhicules et des km à gogo, l'alternance jour/nuit (mais pas d'intempéries), le multi à 8 joueurs (public ou privé), du trafic, une tonne de défis variés, bref de quoi brûler l'asphalte longtemps encore.
Conclusion
Trop facile ou juste assez facile c'est là tout le challenge de ce nouvel épisode et si le compromis m'a semblé totalement atteint, monsieur D. malgré toute la joie qui le faisait vibrer à l'idée d'acheter un nouvel épisode de Forza émettait quand même une petite réserve de circonstance. Je pense que c'est surtout une histoire d'honneur de puriste mais ne lui dites surtout pas.
Nous verrons ce qu'il en est plus précisément lors du test mais dans tous les cas la conduite est une franche réussite et renvoie tous les jeux habituellement classés non simulation, (Burnout, Need For Speed, Test Drive) dans les cordes pour un KO brutal et sanglant. Forza + fun = Forza Horizon il n'y a pas de tromperie sur la marchandise. La rencontre de Turn 10 avec des anciens de Bizarre Creations et de Codemasters (regroupés sous le nom Playground games) a accouché d'un cocktail qui a pris au delà de nos attentes, vivement qu'on s'y mette fin octobre.
On se recroise donc pour le test complet, d'ici là rappelez moi de sortir une fois par semaine monsieur D. pour le nourrir de tapas et de sangria. Paraît que ça se nourrit comme ça ces bêtes là. Ca pourra toujours me servir pour le test complet.
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