Les rumeurs existaient, le GP de F1 de Magny-Cours 2007 sera le dernier. Adieu la Formule 1 en France en 2008 (Non, Monaco ça n'est pas la France) et peut être un retour en 2009 mais là rien n'est certain. C'est l'occasion pour nos cousins canadiens de se moquer des compétences françaises en terme de "business F1". Outre le fait qu'ils ont la mémoire courte puisque leur GP national a été remis en question il y a quelques années et que rien n'est jamais acquis dans cette discipline , ils nous apportent quelques précisions sur ce qui a été fait par la FFSA pour tenter de garder l'épreuve ces dernières semaines.
Ainsi, lors du GP d'Espagne il y a 3 semaines, Éric Barbaroux le remplacant de Jacques Régis, démissionnaire, qui tentait de sauvegarder le GP depuis 3 ans a parcouru les allées du paddock de Barcelone pour prêcher la bonne parole malgré le flot incessant de critiques envoyées depuis des années par les Ecclestone et Briatore réunis.
"Nous disposons normalement d'un contrat portant jusqu'en 2011. Ce contrat indique clairement le lieu où le Grand Prix doit se situer, Magny-Cours. En revanche, il comporte une clause relative au standing de la course, ce qui permet à Bernie de faire ce qu'il veut. Rester à niveau, c'est très relatif ! Si demain, comme pour les Jeux olympiques, on nous demande de construire un aéroport international à 20 km du circuit... cela devient forcément difficile. En 1991 (il y a 16 ans!!), nous étions nettement au-dessus de tous les autres. À l'époque, c'était le plus beau circuit de la saison. Il est incroyable de voir comment les choses ont évolué, et il est vrai que Magny-Cours n'a pas forcément suivi le rythme. Aujourd'hui, quand on regarde le niveau d'un événement international comme un Grand Prix de F1, qui est tout de même le troisième au monde après les Jeux olympiques et la Coupe du monde de foot, je pense qu'effectivement nous ne sommes plus dans le coup."
Lors du GP de Monaco, la FFSA a organisé une conférence de presse de soutien à l'épreuve avec pour seul argument une... brochure plastifiée et reliée résumant l'historique pour le moins léger du GP. Les canadiens, conscient de la puissance de Bernie Ecclestone, rigolent encore de ce genre d'opération en décalage certain avec ce que sont capables de faire (payer) les nouveaux entrants (ou désireux de l'être) en F1.
Bernie Ecclestone a donc clarifié la situation pour éviter peut être que les instances automobiles françaises soient encore plus moquées .
"Je me suis mis d'accord avec les gens de la FFSA. Ils sont d'accord pour tout stopper. Magny-Cours, plus personne ne voulait y aller de toute façon. Contrairement à ce qu'ils m'avaient promis, il n'y a pas d'hôtels, pas d'aéroport, pas d'intérêt historique, rien. Aucune raison d'y rester."
Concernant la fameuse clause de standing, Bernie avoue ne pas en avoir eu besoin pour justifier cette éradication du GP de France du calendrier 2008.
"Cette clause existe, c'est vrai. Mais surtout, les Français ne pouvaient plus payer le prix prévu. Est-ce qu'ils vous le disent, ça ? C'est la raison numéro 1 pour tout stopper. J'ai dit aux Français que le seul endroit qui m'intéressait désormais, c'était Paris. Là, ce serait formidable, je signe tout de suite, et pour 99 ans. Et comme Paris n'a pas eu les Jeux olympiques, ce serait un bon moyen pour eux de se rattraper. On essaie de mettre ce projet en route, ce serait bien pour la France. Je serai le premier heureux de remettre le Grand Prix de France au calendrier, vu la longue histoire de l'épreuve."
La France Oui, Magny Cours Non ! Maintenant, allez convaincre Mr Delanoë...
Profitez donc du dernier GP de France le 1er Juillet, ce sera le dernier.
via monvolant
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